Novembre. Nous rentrons d'un long week-end dans les Cévennes et garons en sous-sol la voiture de location que je retourne à l'agence le lendemain matin. Et je me prélasse dans les nimbes des dernières heures de mes vacances. Rangement, Facebook, lessives, Twitter, repassage, Instagram, autant d'activités morcelées dans lesquelles je dissous les cinq-cents kilomètres parcourus.
Message de VP à 20h35 :
— Bonsoir, la place est-elle occupée cette nuit ?
— Elle est libre.
— Cool, merci.
Message paniqué de VP à 22h03 :
— Bon... Elle n'est pas libre... Tant pis... (une photo du véhicule illustre le message)
Agacé, je réponds :
— Quel abruti nous a pris la place ? Je vais mettre un mot 😱
— Je m'en charge si tu veux.
— Tu veux bien ? Merci beaucoup.
Si vous avez suivi, vous aurez compris que j'ai eu une sacrée absence et que je suis l'abruti cité plus haut. La situation : je montre à mon mec la photo de la Toyota Yaris blanche appartenant à Europcar, je peste contre l'inconnu. J'ai autour du cou une écharpe (je m'apprêtais à me rendre vite fait bien fait au sous-sol) et sous le bras une feuille blanche et un marqueur. Puis, je réalise. Je n'ose répondre à VP. C'est ma moitié qui l'appelle pour dissiper le quiproquo. Et pendant l'appel, me voilà secoué d'un rire irrépressible, j'en pleure littéralement de rire.
Le lendemain, j'envoie un message à D. :
— Cette fois-ci, la place est libre 😁😉