Belotte et rebelotte

Publié le 06 mars 2022 par H16

par Edmond Dantès

Vous avez aimé les bobards de la « lutte contre le Covid » ? Vous allez adorer ceux sur l’invasion russe.

On résume rapidement.

Depuis 2014, les États-Unis ont posé le pied en Ukraine en finançant une « révolution démocratique » dont l’avant-garde était (et reste) composée de partis nazis à côté desquels nos porteurs de svastika français passeraient pour des disciples de Gandhi. Une fois les Américains installés (dont le fils Biden), l’Ukraine, déjà en faillite et gangrénée par la corruption, s’est enfoncée davantage encore dans la pauvreté et le chaos. Quant aux Russes, ils ont répondu en annexant la Crimée (pour cause de base navale à Sébastopol, la porte militaire des Popovs sur la Méditerranée), mais ont refusé avec constance de reconnaître les territoires séparatistes ukrainiens, pourtant tout aussi russophones que la Crimée.

La situation ainsi gelée, Poutine empêchait l’Ukraine, l’une des dernières pièces majeures disponibles à l’Est, d’entrer dans le giron de l’Otan. Rappelons que depuis l’effondrement de l’URSS, les Américains n’ont jamais cessé, contrairement à leur engagement (certes non écrit) avec la Russie, de planter la bannière de l’Otan, pays après pays, jusqu’aux frontières de la Russie.

Bien malin celui qui pourrait dire aujourd’hui pourquoi ce gel ukrainien n’était plus une garantie suffisante pour Poutine, et pourquoi il a fait tapis en envoyant la troupe. Quelqu’un ou quelque chose a dû nous l’énerver. M’étonnerais pas que Biden, après l’humiliation de l’Afghanistan, lui ait lancé une peau de banane pour se refaire la cerise.

Voilà désormais notre vieillard démocrate bien empêtré. Un joueur de belote éméché défiant Karpov aux échecs n’aurait pas fait mieux. Poutine a tourné le dos à l’occident, qui aura donc sa guerre froide et, pendant qu’Ursula cherche toujours ses SMS, l’Allemagne ne deviendra pas (en tous cas pas avant longtemps) le Hub gazier européen qu’elle devait être via le Nordstream2 alimenté par l’or bleu russe. Quant au peuple ukrainien, martyre et victime de la bataille qui se joue entre Américains et Russes, il sera passé par perte et profit quoi qu’en disent nos dirigeants, et avec eux leur moraline à deux balles et leur cynisme imputrescible (les lecteurs de ce blog qui veulent aller plus loin et comprendre les enjeux de ce conflit entre Russes et Américains, par-delà l’Ukraine, pourront lire Le Grand jeu, très sourcé et solide ouvrage de Christian Greiling).

Et nous ? Bof, la routine.

Les médias agitent la peur d’une d’invasion russe dans toute l’Europe, et déclenchent régulièrement la minute de la haine contre Poutine, ce qui, reconnaissons-le, laisse un peu souffler les non-vaccinés. Le plus irritant est que, en France, avec ces événements, notre président toxique peut à tout moment quitter l’espace-temps pour rallier on ne sait quel univers quantique. Tout est devenu dangereusement sublunaire dans ce monde de sociopathes globaux formés à l’école progressiste. Notre Machiavel en culotte courte va-t-il remettre une pièce dans le juke-box de marque « état d’urgence » pour repartir en piste en reportant l’élection ? L’hypothèse n’est pas farfelue tant la démocratie et la liberté sont devenues encombrantes chez ces gens-là.

Une chose est sûre, la guerre en Ukraine ne mettra pas fin à la guerre civile déclenchée par les élites occidentales contre leur population via le Covid. Elles feront de l’Ukraine un nouveau combustible pour alimenter leur moteur fou, mais elles ne lâcheront pas le morceau. La « révolte des élites », diagnostiquée de manière prophétique par Christopher Lasch dans les années 1990, est devenue une guerre de sécession. Au moins, peut-on dire que nos élites sont enfin sorties de l’ambiguïté. Il restera à voir, pour paraphraser jusqu’au bout ce bon vieux cardinal de Retz, si cela se fera effectivement à leur détriment. Il se trouve que c’est ce que je pense.

En attendant, revenons en France et à notre petit prince du vice habillé de vertu. En gros, il a expliqué que l’invasion de l’Ukraine constituait une déflagration historique. Remarquable analyse. Mais derrière la tautologie, on peut aussi lire un autre message : « Amis gaulois, j’ai bien envie de sauter sur cette grosse occase pour vous la faire à l’envers ». Moi qui étais prêt à voter pour à peu près n’importe quelle chèvre, bûche de Noël ou lampadaire pour me débarrasser de ce crétin auto-satisfait, voilà qu’il récupère un potentiel gambit sur le processus électoral (certes déjà passablement écorné par Hollande et sa martingale véreuse des parrainages publics).

Mais peut-être suis-je en train de virer paranoïaque. Rien que de très normal. Quand vous vivez dans un milieu ambiant où vous pensez que tout le monde est fou, alors c’est que le fou, c’est vous.

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