On observe souvent que le changement procède par crises. Il semblerait que ce soit le cas pour l'Europe.
Depuis 15 ans, elle subit crise sur crise. Au départ elle donne un spectacle consternant. Concert d'égoïsmes à courte vue. Mais, après un voyage au bout du ridicule, elle finit par faire juste. Seulement, à chaque crise, elle accélère. Et, d'étape en étape, elle ne fait pas que trouver une réponse à la crise, elle élimine une après l'autre ses contradictions internes. Aujourd'hui, elle commence à montrer, dans sa réponse à la crise ukrainienne, qu'elle est capable d'inventer du jamais vu. Voilà ce que disent, en substance, MM.Elie Cohen et Richard Robert.
Un jour, on m'a demandé ce qu'était l'objectif d'un changement. Je pense que l'on s'attendait à quelque chose d'abstrait, de quantifié, une parole de consultant. J'ai répondu : l'optimisme. L'optimisme des psychologues : être stimulé par le revers ! C'est la marque des champions, et des grandes équipes. Espérons que l'Europe soit en train d'en devenir une ! Et qu'elle le demeurera même sans crise...