Avec Wauquiez et Ciotti
comme amis, Mme Pécresse n’a pas besoin d’ennemis selon la célèbre formule
consacrée. Non seulement le sieur Ciotti votera Zemmour au second tour (encore
faudrait-il que le nazillon s’y qualifie) mais en plus Wauquiez dans une envolée
non lyrique dont il a le secret a traité Emmanuel Macron de « dictateur cynique
» oubliant simplement que le dictateur, le vrai, s’appelle Vladimir Poutine. Dans
la dictature russe, les opposants sont en prison et la presse libre est
bâillonnée. Ce n’est heureusement pas le cas en France.
L‘entourage de Mme Pécresse, on le serait à moins, était sidéré d’entendre les
insultes de Wauquiez assurant que ses propos avaient dépassé sa pensée. Qui
s’intéresse même de loin à la psychologie, trouvera matière à s’inquiéter de la
parole d’un homme qu’on hésite à nommer « responsable » d’un parti politique
dit de gouvernement. On sait pourtant où le président de la Région Auvergne a
conduit ses troupes lors de scrutins récents et si j’étais Mme Pécresse, je
m’empresserais de faire taire ce trublion imprudent autant qu’impudent. Comme
l’animal Wauquiez n’est pas un perdreau de l’année, il faut tout de même se
poser la question suivante : Et si Wauquiez dans l’incapacité de concourir
à la primaire des Républicains et donc d’être le candidat de la droite dure avait
trouvé là un moyen de se venger de Mme Pécresse, plus habile que lui à
rassembler les suffrages venus de l’Asie ou de je ne sais où ? S’il
poursuit dans cette voie, je ne doute pas que Mme Maréchal n’aura aucun mal à
rassembler l’extrême droite sans sa tante mais avec Zemmour. Pour Wauquiez, le pire est à
venir.