Une vie, cent luttes

Est-ce que nos enfants sont maudits ? Un sort a-t-il été jeté sur nos descendants ? Au vue des évènements ces derniers temps, je m'interroge.

En Corse, un bébé de huit mois meurt touché par une pierre jetée d'une falaise. Au Mans (Sarthe), un petit garçon de cinq ans couvert de contusions est retrouvé noyé dans la baignoire chez son père énervé. A Lagnieu (Ain), Valentin, âgé de onze ans, est massacré de 44 coups de couteau par un illuminé. A Sorigny (Indre-et-Loire), un garçon de onze ans est accidentellement tué par un coup de fusil avec lequel jouait un de ses camarades. A Francheville (Rhône), Aurélien, 14 ans, et Corentin, 11 ans, périssent dans l'incendie de leur maison volontairement mis par l'un des parents. La petite Maddie disparue, et sans doute décédée, au Portugal en mai 2007 dont on ne retrouvera peut-être jamais la trace. Luna, 4 ans, frappée à mort par son père et projetée sur un monument lors d'un séjour en Italie, mais heureusement sortie du coma. Une fillette de 3 ans retrouvée morte oubliée dans une voiture à Saint-Marcel (Saône-et-Loire) par son père. Un garçon de 2 ans retrouvé mort oublié dans une voiture en Isère. Un enfant de 10 ans meurt dans un accident sur l'A6. N'oublions pas les drames des passages à niveau.

La liste est longue et risque d'être complétée. Heureusement (si je puis dire), parfois, c'est l'inverse, comme ce garçon de 10 ans qui poignarde son père pour défendre sa mère battue par son mari. Ou que d'autres sont sauvés in extremis comme cette petite fille sur un parking de supermarché délivrée par un vigile.

Qu'avons-nous fait pour que les plus jeunes d'entre nous soient frappés par un drame ? Je sais que l'on meurt à tout âge mais il y a certains faits qui peuvent être évités car ils résultent de la bêtise humaine.

A moins que cela soit du fait de la sélection naturelle. Une sélection qui prend au hasard une vie par ci, une vie par là. Parce qu'à chaque adulte de demain ont été sacrifiés plusieurs enfants d'aujourd'hui. Cependant, cela n'évitera pas que la population mondiale dépasse un jour les dix voire vingt milliards d'êtres humains.

A moins que ce ne soit la loi du plus fort qui soit toujours la meilleure. Les plus faibles ne survivent pas au contexte et à l'environnement proche. Les plus faibles ne résistent pas aux dangers qui nous guettent. Ce sont les plus forts qui passent le cap de la jeunesse. Comme dans la savane. Les jeunes gazelles doivent vite savoir marcher à peine née pour éviter la lionne ou le léopard qui cherchent une subsistance. Nous sommes une espèce animale après tout, ça fonctionne peut-être pareil.

Nos enfants ont du souci à se faire : entre mangé trop gras, fumé trop souvent ou de boire trop explosif, le danger ne vient pas forcément de l'extérieur. Leur vie est bien peu de choses, elle ne tient qu'à un fil. Faisons notre possible pour que personne ne trouve les ciseaux.