Et un nouveau tableau dans la série de ceux qu'il faut avoir vus dans sa vie.
Moins connu que les précédents mais pas le moins touchant pour ma part.
Edvard Munch - Jeunes Filles sur la jetée(1899).
Huile sur toile - 136 * 125.5 - Musée Munch, Oslo, Norvège.
La peinture d'Edvard Munch (1863-1944) est tellement associée aux thèmes de l'angoisse et du désespoir qu'on en oublie aisément qu'il peignit aussi des scènes d'une grande beauté lyrique. Il réalisa ce charmant tableau alors qu'il vivait en Allemagne mais retournait fréquemment en Norvège, et c'est durant l'un de ces brefs intermèdes que l'œuvre vit le jour. La scène est située sur un pont qui conduit à la jetée des paquebots d'Asgarstrand, port où Munch louait une maison d'été. C'est l'une des premières versions de ce sujet, mais, comme à son habitude lorsqu’une image lui plaisait, Munch l'explora d'innombrables façons. Il expérimenta aussi différentes techniques, dont l'huile, la lithographie et la gravure sur bois. Le tableau célèbre les longues soirées d'été norvégiennes, lorsqu’il ne fait jamais complètement nuit (de fait, le titre originel était Nuit d'été) mais traite aussi de l'éveil sexuel des jeunes filles représentées. Dans ce contexte, la forme phallique de l'arbre se pare d'une nouvelle signification.
Au cours des années 1890, l'artiste imagine relier différents tableaux afin de créer une frise de la vie qu'il décrivait comme "un poème sur la vie, l'amour, la mort". Une section était dédiée à la puberté et aux premiers frémissements du désir innocent. Ici, Munch a pu être influencé par la pièce controversé de Frank Wedekind. L'éveil du printemps (1891) qui traitait de l'amour adolescent.
Magnifique non?