Les principaux facteurs physiques qui affectent l’agriculture au Brésil sont le climat tropical et le sol de la terra rossa pour la culture du café.
Les facteurs humains qui influencent l’agriculture sont l’accès à de grands marchés du Mercosur (zone de libre-échange sud-américaine) et d’autres marchés plus importants à l’étranger, comme par exemple la Chine.
Le Brésil est un pays immense
Le climat tropical confère aux zones côtières du sud-est et de l’Atlantique de hautes températures tout au long de l’année. (28 – 32 degrés). Les niveaux de précipitations sont modérés et la pluie tombe toute au long de l’année (1000 – 2000 mm par an) et le gel est rare.
Canne à sucre, café, soja…
Ce climat est idéal pour la croissance de produits agricoles tels que la canne à sucre, le soja, la production de grains, de café et du bois dur. La canne à sucre pousse bien par temps chaud et humide. Des conditions que l’on retrouve au Brésil et qui permettent donc de récolter de la canne pour fabriquer de l’éthanol. Un biocarburant pour alimenter voitures, bus et camions. Le Brésil est le premier producteur mondial d’éthanol.
Comme pour le sucre, les principales régions productrices de café se trouvent dans les États du Sud-Est et la production de café emploie 10 millions de personnes. Comme le sucre, la production de café nécessite des températures élevées et beaucoup de pluie.
De plus, il nécessite également des sols fertiles connus sous le nom de terra rossa.
Le sol de la terra rossa est riche en humus (beaucoup de nutriments) et est un sol de couleur rouge bien drainé adapté à la production de café.
Le café est cultivé dans les hauts plateaux brésiliens où la haute altitude réduit les chances de parasites ou maladies. Il existe un certain nombre de zones de culture du café, chacune avec c’est son propre type de café. La production de café est en expansion et de nouvelles zones sont plantés de caféiers. Ces zones sont en train d’être “débarrassées” du cerrado.
Cette végétation de plantes épineuses par des machines, labourées et plantées de caféiers.
Le Brésil est le premier producteur de café dans le monde, produisant 33% de la production mondiale de café et contrôle les prix mondiaux du café. Le café brésilien est exporté vers
le monde, en particulier vers l’Union Européenne, les États-Unis et le Mercosur.
Alimentation animale et biocarburant
Le climat tropical est également propice à la production de graines de soja, qui sont utilisés dans l’alimentation animale dans le monde entier. Le Brésil est le 2ème plus grand producteur de soja et cette culture est une exportation majeure vers l’UE, les États-Unis et la Chine et d’autres pays Sud-américains. Les fermes de soja sont généralement très grandes (milliers d’hectares) et très mécanisées. À mesure que la demande de soja augmente, de plus en plus de terres sont défrichées…Le cerrado et les forêts sont défrichés pour faire place aux fermes.
Une déforestation inquiétante pour les petits paysans
Le Brésil est également le premier producteur mondial de bœuf et la production de bœuf est à très grande échelle. Une ferme bovine brésilienne contient au minimum
600 têtes de bétail et les fermes s’étendent sur des milliers d’hectares. Une grande partie des Brésiliens mangent du bœuf. Il est donc largement consommé au Brésil, mais les exportations de bœuf augmentent rapidement.
Actuellement, le bœuf brésilien est interdit dans l’UE en raison de craintes concernant la traçabilité des aliments (le système d’identification des animaux au Brésil n’est pas aussi bon que dans l’UE) et l’utilisation d’antibiotiques.
De plus, certains s’inquiètent de l’impact environnemental de l’élevage intensif de bétail au Brésil alors que la forêt tropicale est défrichée pour faire place aux fermes. En plus de la viande bovine, le Brésil est également un gros producteur de tabac et d’oranges, tous deux nécessitent des températures élevées et des pluies abondantes.