Encore plus de contenu sur les réseaux sociaux : Youtube pour les vidéos, Facebook pour les échanges, Instagram pour les tests en cours et Twitter pour les nouvelles des marques. Abonnez-vous.
Vous êtes libre de cliquer ICI pour passer commande chez mon partenaire i-Run
quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.Tel le Phénix de la mythologie, Garmin a fait renaitre l’Epix de ses cendres. Voilà donc l’Epix (Gen 2) qui prend le pari de faire aimer l’écran AMOLED aux traileurs.
En gros, Garmin a tenté une fusion de Fenix 7 et de Venu 2. Mais ne vous y trompez pas, l’écran AMOLED de l’Epix ne doit pas vous faire penser que c’est une concurrente de l’Apple Watch. Elle n’a pas le LTE de la Forerunner 945 LTE, ni le micro et haut-parleur de la Venu 2 Plus. C’est bel et bien une montre GPS outdoor.
Difficile de reconnaitre à l’Epix (Gen 2) une filiation avec l’Epix de 2015 : écran rond au lieu de carré et format différent. On retrouve quand même l’idée de la cartographie avec écran tactile, mais avec une réactivité en 2022 qui n’a rien à voir avec celle de 2015.
En fait l’Epix passerait plutôt pour une sœur jumelle de la Fenix 7. Les 2 séries ont été annoncées en même temps. Peu de différences au niveau du design, des capteurs ou des fonctionnalités, mais un écran AMOLED dont la luminosité saute aux yeux.
Officiellement, Garmin voudrait appeler cette Epix de 2022 « Epix » (sans le Gen 2). Forcément ça prête un peu à confusion, mais c’est leur choix. Cela dit, vous verrez dès que vous l’apairerez qu’elle est appelée « Epix (Gen 2) » dans Garmin Connect…
Une preuve que Garmin croit fort dans ses chances de séduire : l’Epix (Gen 2) est vendue plus chère que la Fenix 7.
Test Garmin Epix (Gen 2) : le verdict
Garmin a attendu le bon moment pour trouver l’équilibre entre la qualité de l’écran AMOLED tactile et une autonomie qui puisse satisfaire la majorité des sportifs, le tout agrémenté des meilleures fonctionnalités des Fenix 7.
POUR
Ecran AMOLED 454 x 454 pixels
Bonne autonomie
CartographieCONTRE
Vendue plus chère qu’une Fenix 7
Les différences entre la Garmin Epix et la Fenix 7
D’habitude, je détaille dans ce paragraphe les nouveautés. Mais il n’y a aucun intérêt à lister les nouveautés de l’Epix (Gen 2) de 2022 par rapport à l’Epix (première du nom) de 2015. Je vais donc plutôt faire ressortir les principales différences entre Epix et Fenix 7.
- 1 seule taille de boitier (47mm)
- Pas de recharge solaire
- Autonomie réduite
- Ecran AMOLED 454 x 454 pixels
Pour le reste, tout est identique, avec les mêmes différences entre la version de base et la version Sapphire. Voilà ce qui est spécifique à la version Epix Sapphire :
- Vitre saphir (inrayable)
- Géolocalisation GNSS à double fréquence
- 32Go de mémoire (au lieu de 16)
- Carte de l’Europe préchargée dans la mémoire
Présentation de l’Epix (Gen 2)
Elle remplace : Epix (Gen 1)
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Fenix 7
La série des Epix est moins fournie que celle des Fenix 7. Pour commencer, il n’y a qu’une seule taille de boitier, 47mm, équivalent à celui de la Fenix 7 (le boitier de taille intermédiaire). Ensuite, il n’y a pas de version Solar (avec recharge solaire).
Il existe donc seulement 2 modèles d’Epix (Gen 2), si on exclue les différents coloris :
- Epix
- Epix Sapphire (version utilisée pour ce test)
Pas fou, Garmin a repris le design universellement apprécié des Fenix. On retrouve donc les petites évolutions de design de la série des Fenix 7 :
- 4 extensions de la lunette qui couvrent les pattes d’attache du bracelet
- 4 vis sur les pattes au lieu de 5 sur la lunette
- Bouton Start encadré d’une protection en métal
- Nouveau bracelet (même système QuickFit)
On va commencer par ce qui fait la spécificité de l’Epix : l’écran. Contrairement à la majorité des montres GPS Garmin, il s’agit d’un écran AMOLED de 33mm de diamètre (même taille que celui de la Fenix 7) mais dont la résolution est quasiment le double (454 x 454 pixels contre 260 x 260). La différence est encore plus flagrante lorsqu’on considère les 65 000 couleurs de l’écran AMOLED de l’Epix aux 64 couleurs de l’écran transréflectif de la Fenix 7. A la différence de l’écran transréflectif qui est lumineux en plein soleil mais terne voir presque noir dans la pénombre, l’écran AMOLED brille de 1000 feux.
Lors de la conception de l’Epix, Garmin était conscient que ce type d’écran consomme beaucoup plus d’énergie qu’un écran transréflectif traditionnel. Ils ont donc bien pensé l’utilisation de cet écran AMOLED en proposant plusieurs options pour optimiser l’autonomie. On peut faire des réglages indépendamment pour 3 types d’usage :
- Lors d’enregistrement d’une activité sportive
- En usage courant (montre qui donne l’heure)
- Pendant le sommeil
Pour chacun de ces usages, on peut personnaliser 4 réglages :
- Affichage continu ou extinction automatique
- Luminosité (de 1 à 3)
- Activation de l’écran par geste du poignet (ou par pression d’un bouton)
- Temporisation (4, 8 ou 12s)
On a donc bien la possibilité de booster la luminosité pour des activités sportives en extérieur et au soleil, ainsi que l’option de maintenir l’écran allumé en permanence (ce qui évite de tourner le poignet et attendre 1 seconde pour lire les données affichées à l’écran).
L’écran me semble suffisamment lumineux pour toutes les activités, même en outdoor. Actuellement (ok, on est en hiver), j’utilise le niveau 2 de luminosité et je n’ai eu aucun problème pour visualiser la carte, même à ski de randonnée par une belle journée ensoleillée.
Le gros point positif, c’est qu’avec un écran AMOLED, on ne voit pas de reflets sur l’écran Sapphire alors que sur la Fenix 7X Sapphire que je teste en parallèle, l’écran est comme recouvert d’une pellicule blanche.
L’écran de l’Epix est entouré d’une bande noire qui est certes visible mais est largement plus jolie que l’anneau de recharge solaire des Fenix 7 Solar/Sapphire.
Et cet écran est… tactile ! Hé oui… Alors on aime ou on n’aime pas.
Là aussi Garmin, a bien pensé son truc. Donc certes l’écran est tactile mais on peut tout à fait s’en passer et continuer d’utiliser les 5 boutons (rien n’a changé). Par défaut, il y a un raccourci pour activer / désactiver rapidement l’écran tactile : appui sur Start et Down en même temps. Ce raccourci fonctionne à n’importe quel moment, depuis la watchface, un widget ou pendant une activité sportive.
On retrouve une fonction activer / désactiver le tactile dans le menu des commandes (qui s’ouvre par un appui long sur le bouton Light). Dans le menu Système, on peut activer / désactiver le tactile pour 3 usages : en utilisation courante, pendant une activité sportive et pendant le sommeil.
Et en plus de ça, on peut activer / désactiver le tactile dans les réglages de chaque profil sportif séparément. Ca permet par exemple de l’activer en course à pied et de le désactiver sur les sports nautiques (écrans tactiles et gouttes d’eau font rarement bon ménage).
Garmin a donc mis le paquet et si avec tout ça vous n’arrivez pas à trouver une configuration qui vous convient, c’est vraiment que vous n’avez pas fait d’effort.
J’ai testé et la pose d’une protection d’écran ne perturbe absolument pas l’usage du tactile (comme sur un smartphone ne fait).
Malgré ses airs de smartwatch avec son écran AMOLED tactile, l’Epix reste étanche à 100m comme toutes les montres GPS outdoor de Garmin. Elle respecte aussi la norme militaire américaine MIL-STD-810 en matière de résistance à la chaleur, aux chocs et à l’eau. Bon, retenez qu’elle est conçue pour résister à l’outdoor.
Le bracelet est en silicone avec le système d’attache rapide QuickFit et une boucle en métal. Garmin a installé des barres d’attache qu’on ne peut pas retirer facilement, ce qui sera gênant si vous voulez utiliser un bracelet qui nécessite de retirer les tiges pour le mettre en place. J’ai vu sur le net des gens qui les ont carrément arrachées avec une pince ou les ont coupées pour ensuite les remplacer avec d’autres tiges à pompe.
Un truc désagréable, c’est que le revêtement de surface du bracelet s’use vite. Très très vite même. J’ai déjà remarqué des traces sur les 2 passants qui retiennent le bracelet au bout de 2 semaines ½.
Il y a du nouveau du côté des capteurs.
Le capteur cardio optique n’est pas complètement nouveau puisque c’est celui de la Venu 2, mais en tout cas ce n’est plus le même que celui des Fenix 6. Il mesure la fréquence cardiaque, la variabilité de fréquence cardiaque (VFC) et l’oxygénation sanguine (SpO2)
Il y a aussi du nouveau du côté de la puce GPS, puisque Garmin n’utilise plus la puce Sony qui s’est généralisée dans toutes les montres GPS depuis 2 ans, mais une puce MediaTek/Airoha (la même que sur la Vertix 2).
La puce GPS a un fonctionnement nouveau. Enfin non, elle sert toujours à vous géolocaliser, mais les options sont différentes. Avant, on avait le choix entre GPS seul, GPS + GLONASS, GPS + Galiléo.
Maintenant, on a 2 ou 3 choix. Deux choix pour l’Epix et 3 pour l’Epix Sapphire :
- GPS seul
- Multi GNSS = GPS + GLONASS + Galileo + IRNSS (tous en même temps)
- Multi GNSS double fréquence (Epix Sapphire uniquement) = GPS double fréquence + GLONASS + Galileo double fréquence + IRNSS
Pour faire simple, plus on descend dans cette liste, plus la précision GPS augmente et plus la puce consomme d’énergie.
Le reste des capteurs est classique : boussole, alti baro (donc baromètre), accéléromètre, gyroscope.
En complément, on peut coupler tout type de capteurs et accessoires via Bluetooth ou ANT+ :
- Footpod
- Capteur de puissance Stryd
- Ceinture cardio ou brassard cardio optique
- Capteurs vélo : cadence, vitesse, puissance
- Beaucoup d’autres accessoires d’environnement comme le radar RTL515
- Beaucoup d’autres accessoires d’environnement via des champs de donnée Connect IQ
Pour la puissance en course à pied, il existe 2 possibilités :
- une ceinture HRM-Run, Tri ou Pro + un champ de donnée à télécharger sur Connect IQ
- un capteur (Stryd) + un champ de donnée à télécharger sur Connect IQ
Les widgets sont présentés sous forme de liste verticale où chacun d’eux occupe 1/3 de l’écran avec quelques infos de base. On peut ensuite aller explorer le contenu de chaque widget qui peut être présenté sur un ou plusieurs écrans additionnels.
- Performances
- Statut d’entrainement
- Historique
- FC
- Body battery
- Sommeil
- Météo
- Heures du soleil
- ABC
- Commandes musicales
- Notifications
Plus tous ceux que je n’utilise pas :
- Aperçu santé
- Altimètre
- Acclimatation à l’altitude
- Autres fuseaux horaires
- Baromètre
- Calendrier
- Calorie
- Boussole
- Dernière sortie vélo
- Dernière activité sportive
- Dernière course
- Dernière nage
- Etages gravis
- Garmin coach
- Golf
- Minutes intensives
- Oxymètre de pouls
- Nombre de pas
- Respiration
- Stress
- Température
Sur le plan des fonctionnalités sportives, il n’y a absolument aucune différence entre une Epix et une Fenix 7, tout comme entre une Epix Sapphire et une Fenix 7 Sapphire.
Globalement, on retrouve ce qu’on connaissait déjà sur les Fenix précédentes, sauf quelques petites améliorations dans l’interface (par exemple sur les écrans de présentation des données en fin de séance).
Garmin poursuit l’élargissement du nombre de profils sportifs disponibles :
- Course à pied, trail, ultra run, tapis de course, piste d’athlé, piste en intérieur, course virtuelle, course aventure
- Vélo, VTT, home trainer, eBike, cyclocross, gravel, vélotaf, vélo de route
- Natation en piscine, en eau libre
- Triathlon, multisport, swimrun
- Randonnée, ascension, marche
- Escalade en salle, bloc
- Ski, snowboard, ski de fond classique, ski de fond skating, raquettes
- SUP, aviron, rameur, kayak
- Surf
- Kitesurf, windsurf
- Golf
- Tennis, padel
- Cardio, HIIT, montée d’étages, vélo elliptique, stepper, autre
- Pilates, yoga
- Jump master, tactique
On n’est pas encore à la centaine de profils sportifs que peuvent proposer d’autres marques de montres GPS, mais il faut mettre l’accent sur le fait que lorsque Garmin crée un profil sportif pour un sport, ils intègrent des champs de donnée ou des fonctionnalités utiles pour ce sport. Donc chacun d’eux n’est pas un simple copier – coller du profil Course à pied.
Au-delà de ça, on ne retrouve pas toutes les fonctionnalités et tous les algorithmes sur tous les profils. Par exemple Stamina n’est disponible que sur les activités de vélo et de course à pied.
Un gros avantage des montres GPS Garmin, c’est qu’on peut tout personnaliser. On a vraiment beaucoup de possibilités pour choisir les données, le format d’affichage, l’ordre des écrans/widgets, etc. Sauf que plus il y en a et plus ça prend de temps. Garmin nous a enfin entendu et a répliqué les menus des Epix (Gen 2) sur Garmin Connect. Avant, l’application servait à faire la première configuration de la montre et c’était à peu près tout. Maintenant, on peut faire absolument tous les réglages avec l’écran tactile de son smartphone plutôt que celui de la montre (ou pire, ses 5 boutons) : écrans de données et paramétrage des profils sportifs, widgets et menus généraux (genre régler les sons et vibrations des alertes).
Théoriquement, vous devriez pouvoir ensuite transférer ces réglages vers votre future Epix (Gen 3).
Tant qu’on y est, autant continuer avec les quelques nouveautés côté sport. La plus innovante, c’est bien sûr Stamina. L’objectif de cet algorithme, c’est de vous donner des données en temps réel pour doser votre effort, que ce soit sur une séance de fractionné ou une course. A l’instar de votre voiture qui prédit combien de kilomètres vous pourrez faire avec ce qu’il vous reste d’essence en prenant en compte votre consommation instantanée, Stamina vous indiquera combien de temps / kilomètres vous allez pouvoir tenir à ce niveau d’effort. La barre de ressources va évidemment diminuer plus rapidement si vous accélérez. L’algorithme est assez évolué puisque la barre de Stamina peut se recharger si vous levez le pied. Contrairement à PacePro, tout est automatique, la montre apprenant au fur et à mesure grâce à votre historique de séances.
Un nouvel écran a fait son apparition en mode navigation. Up ahead est une espèce de road book qui présente tous les prochains points d’intérêt à venir sur l’itinéraire. Ca impose bien sûr d’avoir créé un itinéraire avec des POI en cours de route.
Le prédicteur de course a été retravaillé. Je ne dis pas qu’il a été amélioré, c’est simplement la présentation qui a changé. Au lieu de vous présenter juste un temps pour chacune des 4 distances (5km, 10km, semi, marathon), il présente maintenant une tendance sur 4 semaines. On peut voir ainsi si la prédiction s’améliore (ce qui devrait être le cas en cours de programme de préparation à une course).
Enfin, les statistiques en fin de sortie de course à pied (quel que soit le profil utilisé) présentent maintenant le temps de course et le temps de marche. Les traileurs moyens pourront donc maintenant prouver qu’ils ont bien couru sur l’UTMB ou le Grand raid de la Réunion ;o)
La liste des outils pour l’entrainement est suffisamment large pour convenir à tous les sportifs, quel que soit leur niveau :
- Objectifs : distance, temps et allure
- Fractionné depuis la montre
- Programmation de séances complexes depuis Garmin Connect (course à pied, vélo, natation, musculation)
- Suggestions quotidiennes d’entrainement
- Test guidé de seuil lactique
- Programmes adaptatifs Garmin coach
La gestion de course ou d’entrainement en direct s’est étoffée :
- PacePro permet de créer une stratégie de course prenant en compte le dénivelé et le positive/negative split
- Stamina qui permet d’avoir un retour en direct sur le potentiel d’endurance
Les indicateurs permettant d’adapter un programme d’entrainement n’ont pas évolué :
- VO2max
- Statut d’entrainement
- Charge d’entrainement
- Répartition de la charge d’entrainement par zones d’intensité
- Temps de récupération (avant de repartir sur une séance intense)
Les indicateurs de performances sont ajustés en fonction de votre acclimatation à l’altitude (au-dessus de 850m) et à la chaleur (au-dessus de 23°).
Toutes les données d’activité sont sauvegardées à chaque synchronisation dans Garmin Connect, puis éventuellement transmises à d’autres plateformes comme Strava, TrainingPeak ou Nolio. D’ailleurs, les transferts de données se font dans les 2 sens avec ces applications, c’est-à-dire qu’on peut aussi transférer un itinéraire de Strava ou un entrainement de Nolio vers Garmin Connect puis dans la montre.
Les segments Strava Live sont également disponibles directement sur la montre.
L’Epix reste une montre GPS taillée pour l’outdoor et surpasse aujourd’hui n’importe quelle montre GPS d’une autre marque dans ce domaine :
- Boussole
- Altimètre
- Cartographie
- Suivi d’itinéraire turn by turn
- Reroutage
- Création d’itinéraire en autonome sur la montre (sans smartphone et sans couverture réseau)
- Points d’intérêt
- Profil d’altitude d’un itinéraire avec détails par montée grâce à ClimbPro
- Enregistrement et navigation vers des coordonnées GPS
- Retour départ en créant le meilleur itinéraire
Le suivi quotidien reste un des plus complets du marché, même si je sais que certains déploreront l’absence d’ECG. Pour ma part, j’estime que vu la cible de l’Epix, ce n’est pas un capteur très pertinent / utile. OK c’est rigolo de l’essayer 2-3 fois mais après on ne s’en sert plus.
La montre enregistre pas mal de données en continu, jour et nuit, ou à la demande avec l’aperçu santé.
Il est ensuite possible, pour ceux qui en ressentent le besoin, de fixer des objectifs à atteindre et des alertes.
Enfin, quelques algorithmes plus poussés combinent plusieurs données pour faire des analyses plus globales (exemple du suivi du sommeil ou du body battery). Sur ce point, Garmin s’est amélioré et propose de plus en plus des conseils en complément des données chiffrées.
L’Epix n’a pas plus de fonctionnalités connectées que les Fenix 6. On retrouve donc :
- Smart notifications
- Lecteur de musique (mp3, Deezer, Spotify, Amazon Music)
- Paiement sans contact
- Météo
- Calendrier
Télécharger le manuel utilisateur
Géolocalisation multi GNSS double fréquence
On va parler un peu de technique. Si ça ne vous intéresse pas, voilà la conclusion (uniquement pour l’Epix Sapphire) : meilleure précision GPS moyennant une diminution de l’autonomie !
Aujourd’hui, toutes nos montres GPS utilisent la fréquence L1 pour recevoir le signal des satellites GPS. Si elle s’appelle L1, c’est qu’il y a aussi une L2, mais qui n’est pas accessible librement au public.
C’est dommage, car si une puce GPS pouvait recevoir 2 signaux sur 2 fréquences différentes, ça lui permettrait de s’affranchir d’erreurs liées au multi-chemin. En gros, la puce peut utiliser un signal reçu sur une fréquence pour corriger l’autre. Pour plus de détails, allez lire mon article sur les 7 erreurs que commettent nos montres GPS. Cette solution technique ne permet pas de pallier toutes les erreurs, notamment car le signal n’est pas plus puissant, donc il ne traversera pas mieux les tunnels ou le feuillage en forêt. Mais c’est plus précis dans les environnements difficiles, notamment en ville et à la montagne.
Récemment, je-ne-sais-pas-qui a donc décidé d’ouvrir une nouvelle fréquence, appelée L5, accessible librement au public. Elle a été mise en œuvre pour la première fois en 2014 sur 1 satellite GPS. Mais ça a mis du temps à s’étendre, car il a fallu attendre que des nouveaux satellites viennent remplacer des anciens (pas compatibles). En janvier 2021, 16 satellites GPS émettent sur L5 et le système ne sera complet (24 satellites) qu’en 2027.
Oh et tout ce que je viens de dire à propos des 2 fréquences du signal GPS est aussi valable sur 2 autres constellations : Galileo, Beidou.
Garmin a sorti un article à ce sujet sur leur blog. Ils parlent d’une précision améliorée de 5m (mono fréquence) à 3m (double fréquence).
Par contre, ça veut dire que la montre doit scanner 2 fois plus de fréquences à la recherche du signal, donc ça consomme plus d’énergie.
Autonomie
Garmin a su gérer la consommation de l’écran AMOLED et annonce une autonomie qui va de 6 jours en mode always on à 16 jours en mode extinction automatique de l’écran. Donc rien à voir avec une Apple Watch. Concrètement, il y a tellement de réglages possibles que toutes les valeurs entre ces 2 extrêmes sont possibles. Personnellement, avec mes réglages (notamment l’activation du capteur de SpO2 uniquement la nuit), j’arrive à 10 jours d’autonomie. Ca, c’est sans séance de sport bien sûr.
Notez qu’il n’y a pas de version d’Epix avec recharge solaire. Je ne sais pas pourquoi Garmin n’a pas inclus cette possibilité sur les Epix.
Pour mesurer l’autonomie en sport, il faut combiner 2 principaux facteurs : le mode GNSS et le mode écran :
- GPS seul : 30h avec écran always on et 42h avec extinction auto
- Multi GNSS : 24h / 32h
- Multi GNSS double fréquence : 15h / 20h
Après, il y a le lecteur de musique, qui consomme aussi beaucoup de batterie : 9h / 10h en mode multi GNSS + lecteur de musique.
Et puis il y a les modes particuliers :
- UltraTrack (précision GPS dégradée) : jusqu’à 75h
- Mode expédition (1 point GPS toutes les 15 à 90min) : jusqu’à 14 jours
Tous mes tests confirment ces données techniques de Garmin :
- Un peu plus de 40h en mode GPS et extinction de l’écran
- 16h en mode Multi GNSS double fréquence et écran always on
- J’ai même poussé le test en Multi GNSS double fréquence, écran always on + navigation (écran de carte toujours affiché) : 15h
- 10h en mode GPS seul et écran always on + lecteur de musique
En guise de comparaison, je vous rappelle que l’autonomie de la Suunto 7 (montre connectée sous Wear OS avec un écran un tout petit peu plus grand avec une résolution de 454 x 454 pixels) varie de 7 à 12h en enregistrement GPS.
Grosso modo, il faut retenir qu’une Epix (Gen 2) a une autonomie similaire à une Fenix 6. Pas dégueu quand même…
Le câble de recharge et donc le connecteur n’ont pas changé. Il empêche toujours de porter la montre au poignet lorsqu’on recharge l’Epix en cours d’enregistrement GPS.
Garmin Epix Sapphire
Champs de donnée
Alors là… il y en a tellement, que je vous renvoie vers l’annexe du manuel utilisateur.
Running
L’écran AMOLED est largement assez lumineux, même pour les séances en extérieur. Il y a 3 niveaux de luminosité et je n’ai utilisé que le 2e (j’utiliserai peut-être le 3e cet été). Je vous recommande d’activer l’allumage en continu pendant les séances de sport. Ca évite de devoir lever et tourner le poignet pour consulter les données ou la carte.
Par défaut, les écrans de données de chaque profil sportif présentent toujours 4 champs. Mais on peut les personnaliser pour afficher jusqu’à 6 champs (et pas 8 comme sur la Fenix 7X). Une évolution intéressante, c’est que l’offre de champs graphiques s’est élargie. On peut donc maintenant vraiment personnaliser ses écrans avec, par exemple, un graphique de Stamina et 2 champs de donnée chiffrée. Par contre, on est toujours limité à 2 champs de donnée Connect IQ.
Dès qu’on a choisi un profil sportif, l’Epix nous propose une séance d’entrainement du jour. Cette séance est construite (type, durée et intensité) à partir de l’historique des séances d’entrainement précédentes (pour établir votre niveau de performance) et de la récupération de la nuit précédente. Ca peut être une séance d’endurance, de fractionné et d’enchainement de sprints courts. Ou alors une recommandation de prendre une journée de repos.
Ces séances visent donc à améliorer votre niveau de performances, notamment en équilibrant la répartition de la charge d’entrainement dans les zones d’intensité, mais pas à préparer spécifiquement une course. Pour cet usage, il vaut mieux se tourner vers Garmin coach, qui va construire un programme d’entrainement pour une course à une date précise du calendrier.
Si ça ne vous intéresse pas, vous pouvez soit l’ignorer, soit carrément désactiver ces recommandations quotidiennes.
A partir de l’écran d’accroche du GPS, le gestionnaire de batterie annonce l’autonomie en prenant en compte la charge restante de la batterie et les réglages du profil sportif en question. Si ça ne vous convient pas, un appui sur le bouton Up permet de changer le mode d’alimentation ou de modifier un paramètre pour atteindre l’autonomie dont vous aurez besoin.
C’est aussi là que vous pourrez charger un itinéraire ou une séance d’entrainement programmée.
L’accroche GPS est super rapide en mode multi GNSS et double fréquence. Vraiment super rapide, très souvent moins de 3 secondes.
L’allure instantanée est très stable. Et pour cause, elle est selon moi lissée sur plus longtemps qu’à l’accoutumée : 5 secondes en général pour les autres montres GPS, plutôt 7-8 avec l’Epix. Donc les problèmes d’allure instantanée fluctuante des Fenix 5 à 6 est réglé, mais au prix d’un lissage qui dérangera sur les séances de fractionné.
Le fonctionnement de Stamina est intéressant. Déjà, on ne part par toujours avec une jauge remplie à 100%. Ce score est lié à la qualité du sommeil la nuit précédente. On peut tout à fait commencer une séance à 93%.
Cet algorithme vise à doser un effort sur 2 paramètres :
- A court terme, de grosses variations selon que vous êtes au-dessus de votre seuil lactique (= ça baisse) ou en aérobie (= vous pouvez regagner un peu de potentiel)
- A moyen terme, une tendance baissière douce même si vous êtes en aérobie
Cet outil est simple, plus simple que PacePro. Selon moi, il fonctionne bien pour :
- ajuster une séance de fractionné (éviter de tomber à 0 alors qu’il reste encore 2 intervalles à faire ; éviter de finir la séance avec encore 35% de jus)
- gérer son allure sur une course comme un 10km ou un marathon
A mon avis, ça fonctionnera mal (ou disons que ce n’est pas fait pour) sur de l’ultra trail. Pour commencer, la montre dispose de trop peu de données (on ne fait pas 3 séances de 100km par semaine en guise de préparation de l’UTMB) et il y a trop de paramètres divers qui entrent en jeu dans une épreuve aussi longue (mental, manque de sommeil, etc).
La présentation visuelle des statistiques de fin de course a été améliorée. Ce n’est pas spécifique à l’Epix, on retrouve les mêmes changements sur les Fenix 7.
On y trouve maintenant le temps de marche et le temps de course (en plus de la distance, du temps, de la FCmoy, etc). Je ne vais pas dire que c’est hyper utile ni indispensable mais je pense que ça répond à une demande à titre de curiosité. Après un trail couru en moyenne à 5,8km/h, vous aurez la possibilité de montrer à vos potes que vous avez bien couru. Et si vous le refaites, vous pourrez voir si vous avez couru sur une plus grande partie du parcours.
Le VO2max et la charge d’entrainement à 7 jours (en volume et en répartition par niveau d’intensité) sont mis à jour après chaque sortie. La seule particularité, c’est qu’on peut activer ou désactiver l’algorithme de VO2max sur le profil trail. L’avantage, c’est de pouvoir continuer à suivre ces données si vous ne faites que du trail et n’utilisez jamais le profil Course. L’inconvénient, c’est que ce n’est pas aussi fiable. Premièrement, ces algorithmes ont été initialement développés par des chercheurs pour le plat. Mais l’autre problème, c’est la non prise en compte de certaines spécificités du trail. Vous comprendrez aisément que le calcul de votre VO2max à partir de données mesurées alors que vous portez un sac de trail de 15L ne donnera pas la vraie valeur de votre VO2max.
Mais bon, comme le VO2max est un prérequis au statut d’entrainement et à Stamina, c’est à vous de voir ce qui est mieux : se passer de ces aides ou avoir une valeur de VO2max correcte.
Multisport / triathlon
Si vous faites du ski de fond, l’Epix supporte le calcul de la puissance moyennant l’utilisation d’une ceinture HRM-Pro.
Si vous faites du ski de piste, l’Epix détectera automatiquement les alternances de montée / descente et séparera les carottes et les patates.
Si vous faites du ski de randonnée, le profil associé permet de faire la distinction entre les phases de montée et de descente (appui sur le bouton Lap).
Si vous faites de la musculation ou du yoga, vous pourrez programmer une séance à l’avance, être guidé par les animations vidéo à chaque début d’exercice et laisser la montre compter le nombre de répétitions de chaque mouvement (ça fonctionne plus ou moins bien en fonction des exercices).
Si vous faites du VTT, l’Epix calculera les métriques spécifiques dont des mesures de difficulté et de constance qui permettent d’évaluer la difficulté du sentier et la fluidité de votre descente.
Si vous faites du surf, elle comptera le nombre de vagues prises et vous pourrez la coupler avec l’application Surfline Sessions sur votre smartphone pour créer une vidéo de chaque vague que vous surfez.
Si vous faites du raid aventure, le profil Course d’aventure est bridé pour n’afficher ni carto ni donnée GPS, conformément au règlement.
Et pour enchainer du multisport, on a 3 profils sportifs :
- Triathon (enchaine les 3 sports en prenant en compte les transitions)
- Swimrun
- Multisport (permet d’enchainer n’importe quels profils sportifs)
On peut faire de nombreux réglages indépendamment sur chacun des différents profils sportifs. C’est une possibilité qui est notamment intéressante pour le mode de fonctionnement GPS. On peut par exemple le régler en multi GNSS seul sur le profil Course (compromis entre précision et autonomie), en multi GNSS double fréquence sur le Trail (meilleure précision) et en GPS seul sur le profil Ultra (meilleure autonomie). Je continue de déconseiller le mode UltraTrack car il dégrade trop la précision GPS pour être fiable.
S’il y a une pratique pour laquelle l’affichage always on n’est pas satisfaisant, c’est le vélo. En fait, lorsqu’on active le mode always on, l’écran est certes allumé en permanence mais pas toujours avec la même intensité. Concrètement, au bout d’une certaine temporisation (qu’on peut régler à 4, 8 ou 15s), la luminosité diminue (pour économiser la batterie, évidemment). L’affichage rebascule à pleine luminosité dès qu’on fait un mouvement de poignet pour consulter les données affichées, qu’on touche un bouton ou l’écran tactile.
Sauf qu’à vélo, si vous fixez l’Epix sur le cintre, ben l’affichage reste en mode luminosité réduite car la montre ne bouge pas. Pour revenir à la luminosité intense, il faut toucher l’écran tactile ou un bouton… pas pratique.
En dehors de la course à pied, Stamina n’est disponible que pour les profils de vélo. Comme cet algorithme prend en compte une valeur de VO2max, ça nécessitera d’utiliser un capteur de puissance en plus d’un capteur cardio.
Les outils pour la natation sont tout aussi développés que pour la course à pied, avec programmation d’entrainements, mode drill pour prendre en compte manuellement les longueurs qui ne sont pas détectées automatiquement (longueurs avec une planche par exemple), pause automatique, écran de repos.
Outdoor
L’Epix intègre évidemment la base de toute montre GPS outdoor :
- Boussole
- Altimètre
- Baromètre
- Coordonnées GPS
Pour ceux qui recherchent la précision, vous avez toujours la possibilité d’étalonner l’alti baro manuellement, en utilisant le MNT (mouvement numérique de terrain ou DEM en anglais), avec le GPS. On peut ensuite choisir d’activer l’étalonnage automatique via GPS tout au long d’une sortie.
La cartographie de l’Epix est la même que sur les Fenix 7 (et les Fenix 6 Pro / Sapphire). C’est une carte TopoActive à base de données OpenStreetMap. En termes de détails, la meilleure résolution de l’écran ne change rien. Il n’y a pas plus de sentiers, c’est juste que c’est plus joli.
La nouveauté, c’est qu’on peut télécharger et mettre à jour les cartes TopoActive par Wifi. C’est long et il faut mettre la montre en charge donc finalement, ce n’est pas si pratique que ça. Je préfère passer par un câble et Garmin Express et régler ça en quelques minutes.
Rappel : en sortie d’usine, la mémoire des Epix non Sapphire est vide, il sera obligatoire d’utiliser l’une ou l’autre des méthodes pour télécharger la première cartographie (voir ce tuto). Sur l’Epix Sapphire, la carte TopoActive Europe est préchargée dans la mémoire.
Il existe d’autres cartes (gratuites ou payantes) qu’on peut utiliser à la place des cartes TopoActive.
Au moment de faire votre choix, je vois 2 critères importants :
- est-ce que la carte est suffisamment détaillée (chemins, couleurs, etc) ?
- quelle est la place qu’elle va occuper dans la mémoire ?
Quand on sait que la carte TopoActive Europe pèse 11,6 Go, on se doute que les propriétaires d’Epix non Sapphire (16 Go) vont hésiter. Sachez alors que cette carte est découpée en 3 morceaux quand vous passez par un téléchargement via Garmin Express. Bizarrement c’est possibilité n’est pas offerte via Wifi.
Les cartes tierces ont l’avantage d’occuper moins de place, car on peut choisir une plus petite zone et pour certaines d’être plus détaillées (voir les comparaisons que j’ai déjà faites). Ces cartes additionnelles ne peuvent pas être téléchargées via Wifi.
Juste pour vous faire baver, je vous montre un test d’une carte IGN sur l’écran AMOLED de l’Epix. Il y a du potentiel ! Mais Alexis a encore un peu de boulot pour arriver à proposer cette carte personnalisée.
Je voyais la possibilité de mise à jour et téléchargement des cartes TopoActive comme une avancée intéressante qui pourrait nous simplifier la vie. Mais étant donné qu’il faut obligatoirement placer la montre en charge (même si elle est à 99%) pour que le téléchargement démarre et que c’est plutôt long (pas étonnant vu qu’il faut récupérer 11,6 Go pour la carte TopoActive Europe), ben je trouve que ce n’est pas si pratique que ça. Et comme je préfère toujours la carte d’Alexis à la carte TopoActive pour les activités outdoor, ben je n’utilise jamais cette nouvelle option.
Les cartes de base sont aussi complétées par les cartes des stations de ski (de descente et de fond) et de parcours de golf.
A l’usage, l’interface tactile est quand même plus pratique que la combinaison de 3 boutons. Mais pour certains sports, dès lors qu’il y aura de l’eau sur l’écran, on sera obligé de revenir aux boutons. On peut déplacer la carte en glissant le doigt, zoomer avec un double tap ou en utilisant le ‘+’ et le ‘-’ sur le bord gauche de l’écran. En revanche, on ne peut pas zoomer / dézoomer en rapprochant ou écartant 2 doigts sur l’écran.
L’autre limite que j’ai trouvée, c’est qu’une fois qu’on a activé les commandes de zoom/dézoom, on ne peut plus utiliser le raccourcis d’activation/désactivation de l’écran tactile, car ces 2 fonctionnalités utilisent les mêmes boutons.
Garmin offre de nombreuses possibilités pour ce qui est des itinéraires :
- Création manuelle depuis Garmin Connect (application ou ordinateur)
- Création automatique d’itinéraires en boucle (application ou directement sur la montre)
- Transfert automatique depuis Strava ou Komoot
- Importation de fichier GPX (application ou ordinateur)
Si votre itinéraire passe par Garmin Connect avant d’arriver dans la mémoire de la montre, alors vous bénéficierez du guidage turn by turn. Une première alerte retentit à environ 70m du virage, puis une seconde au moment de tourner.
Par contre, la limite des 50 points d’indication existe toujours. Vous pouvez toujours faire de très longs itinéraires mais vous n’aurez que 50 points d’alerte (turn by turn et POI). Au-delà, vous aurez juste le suivi d’itinéraire simple.
Si vous voulez avoir le nouvel écran Up ahead, il faudra alors ajouter des points d’intérêt sur l’itinéraire depuis Garmin Connect. Attention dans le nommage de vos POI, les accents ne passent pas sur la montre (ils sont remplacés par des symboles illisibles).
Le profil d’altitude fonctionne de 2 manières différentes :
- Si vous suivez un itinéraire, vous pourrez visualiser votre progression sur le profil d’altitude de l’itinéraire (en vert ce que vous avez déjà fait, en bleu ce qu’il reste à faire
- Si vous ne suivez pas un itinéraire, vous ne pourrez visualiser que le profil d’altitude de l’enregistrement du point de départ à l’endroit om vous êtes actuellement
Si vous suivez un itinéraire, l’écran ClimbPro affichera le profil et les données de la portion de terrain sur laquelle vous êtes (à la montée ou à la descente). ClimPro effectue ce découpage en montées et descentes automatiquement à partir de la trace du fichier GPX de l’itinéraire. C’est super pratique pour doser son effort, parce qu’on n’a pas seulement les données de ce qu’on a parcouru mais aussi ce qui reste à faire.
Précision GPS / cardio
La question du GPS double fréquence va être vite traitée : c’est carrément plus précis, dans toutes les situations. Alors bien sûr, Garmin a choisi de faire payer cette précision plus cher…
Sur cette sortie de course à pied, l’allais de la droite vers la gauche. Arrêtez-vous au niveau du changement de trottoir au niveau du passage pour piétons. On voit nettement 2 traces qui passent bien sur le passage pour piétons (l’Epix et la Fenix 7X en mode double fréquence), une un peu arrondie (Fenix 6X Pro) et une qui ne marque carrément pas les virages (GT Runner, alors que sa puce GPS fonctionne aussi en double fréquence).
Un peu plus loin dans la forêt, les 2 traces des 2 montres en mode GPS double fréquence font bien ressortir le trajet du sentier, alors que les traces des 2 autres sont beaucoup moins fidèles.
En fait, c’est en randonnée que la géolocalisation à double fréquence améliore grandement la précision GPS des Garmin. Ci-dessous, 2 traces sont parfaites alors que celle de la Fenix 6X Pro fait beaucoup de zigzags, qui résultent en une erreur d’environ 300m sur la distance.
Autre rando en raquettes et même résultat. La trace de l’Epix est propre, tandis que celle de l’Instinct 2 s’égare régulièrement, aboutissant à une erreur de 200m à l’arrivée.
Sur la descente d’une sortie à ski de rando, je me suis appliqué à faire de grands virages sur la piste. Ces virages sont mieux retranscrits avec l’Epix et la Fenix 7X qu’avec la Vertix 2 (pourtant en mode double fréquence) ou l’Instinct 2.
PS : ne regardez pas la distance totale de la Vertix 2, elle s’est malencontreusement mise en pause un moment.
Si vous n’avez pas le budget pour vous payer la version Sapphire, ou que vous avez besoin d’une grosse autonomie qu’on ne peut atteindre en mode double fréquence, j’ai aussi pensé à vous en étudiant des traces en mode GPS seul. L’idée était de voir si la nouvelle puce GPS apportait du mieux par rapport à d’autres montres GPS.
Sur cette première sortie de course à pied, on se rend compte que l’Epix ne brille pas par sa précision GPS. Je précise que sur la partie gauche, j’ai couru sur le pointillé et pas sur la route (précisément là où passe la trace de l’Epix).
Les ronds-points ne sont pas faciles à négocier pour les montres GPS, car l’antenne change d’orientation et donc n’accroche pas les mêmes satellites. Sur ce rond, en forêt, je courais de gauche à droite. L’Epix réussit bien son entrée mais sort un peu trop large.
En forêt, je n’ai pas noté de grosse erreur. Parfois, dans des enchainements de virages, l’Epix fait mieux que la Fenix 7X…
Et parfois elle fait moins bien.
En randonnée, le problème typique des Garmin de la trace GPS qui continue d’enregistrer des points en formant comme des pelottes de laine perdure. Ce phénomène ajoute à chaque pause quelques mètres à la distance mesurée et fausse donc la distance mesurée en rando et en ultra trail (notamment pendant les ravito).
En montagne, au-dessus (à gauche) et en-dessous (à droite) de falaises, la trace de l’Epix est plutôt bonne, meilleure que celle de la Fenix 7X.
Aucun problème d’altimètre, que ce soit en randonnée…
En trail…
Ou à ski de rando.
L’Epix a beau être équipée du dernier capteur cardio optique de Garmin (celui qui équipe la Venu 2 et la Forerunner 945 LTE), je n’ai pas obtenu d’aussi bons résultats. Ca peut être dû en partie parce que j’ai réalisé ce test en hiver et/ou parce que la montre ballote plus puisqu’elle est plus lourde.
Même si l’enregistrement de la fréquence cardiaque commence bien, elle dévie au bout de 8 minutes, sans que je puisse expliquer pourquoi.
Même en 2022, la ceinture cardio (ou un brassard cardio optique) reste un accessoire que je recommande pour les entrainements.
Activité quotidienne
Clairement, ce n’est certainement pas sur les fonctionnalités de suivi quotidien que les gens choisiront une Epix plutôt qu’une autre montre GPS Garmin ou une autre montre connectée. Mais bon, certaines données ou certains algorithmes peuvent être utilisés en compléments d’un programme d’entrainement pour détecter la maladie ou le surentrainement (voir mon analyse des données pendant ma phase de Covid).
Garmin a revu ses widgets de suivi de santé et je trouve dommage qu’ils aient retiré le widget Ma journée qui regroupait des données comme le nombre de pas, les minutes intensives, les calories, le nombre d’étages et la dernière séance de sport. On peut toujours consulter ces données mais elles sont présentées sur des widgets dédiés. Mais bon, je préférais quand tout ça était regroupé sur 1 seul widget plutôt que de devoir ajouter 4 widgets à ma liste de widgets actifs qui commence à être très longue.
Ceux qui ont besoin de motivation pourront activer différentes alertes d’incitation à bouger ou d’atteinte d’objectif quotidien.
Le suivi de la fréquence cardiaque affiche un graphique de la FC repos sur 7 jours et un graphique de la FC sur 24h sur lequel on peut faire défiler l’historique en glissant le doigt sur l’écran tactile (c’est nouveau).
La variabilité de fréquence cardiaque est utilisée pour mesurer le niveau de stress, le body battery (2 données présentées sur le même widget) et la fréquence respiratoire.
Le widget de suivi du sommeil met en avant un score et une analyse de qualité avant de présenter plein de statistiques sur la dernière nuit, avec les phases de sommeil et tout et tout. Il intègre pour ça pas mal de données, dont les mouvements, la FC, la SpO2 et la fréquence respiratoire.
Sur la plage horaire que vous définissez comme vos habitudes de sommeil, il se passent plusieurs choses :
- l’écran passe en mode éteint (technique pour économiser de la batterie pendant de longues heures mais aussi pour éviter d’illuminer toute la chambre)
- lorsqu’on active l’écran, il affiche d’abord un écran spécial nuit avec les informations minimales et pas la watchface de base
- l’écran tactile est désactivé (ce qui évide d’enclencher l’allumage de l’écran à chaque fois que les draps effleurent l’écran)
Le suivi de l’oxygénation sanguine peut servir à 2 choses :
- Suivre votre acclimatation à l’altitude
- Enrichir les données collectées pendant le sommeil
Dans le premier cas, vous pourrez soit déclencher des mesures ponctuelles, soit activer le suivi en continu. Attention, ce choix n’est pas anodin car c’est un capteur qui consomme beaucoup d’énergie pour une mesure qui nécessite d’être immobile pendant 30 secondes. Vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas l’activation en continu.
L’activation pendant le sommeil s’opère dans les réglages et permet d’ajouter une dimension à la mesure de la qualité du sommeil. Ca peut être utile, en cas de troubles du sommeil (apnée du sommeil) ou de maladie (Covid).
L’aperçu santé est un outil qui va mesurer en simultané la FC, le SpO2, la fréquence respiratoire, le niveau de stress, la VFC. Toutes les données sont enregistrées pendant 2 minutes, transférées vers Garmin Connect et on peut les exporter au format PDF. Après, de là à ce que votre médecin accepte de les regarder, c’est une autre histoire.
Les femmes pourront aussi suivre leur cycle menstruel (manuellement, il n’y a pas encore de capteur pour ça).
Montre connectée
On peut choisir d’activer l’écran en permanence avec le mode always on. Ca divise l’autonomie par 2. Il y a quand même une petite subtilité, puisque l’écran reste certes allumé mais réduit sa luminosité au bout d’une temporisation qu’on peut régler (4, 8 ou 15s). Le résultat visuel dépend aussi de la watchface utilisée. La luminosité est réduite pour toutes les watchfaces mais sur certaines, il y a aussi la disparition de certaines données jugées non essentielles (genre l’affichage des secondes ou de la FC en direct). Ne soyez pas étonné, la watchface affichée en permanence peut donc être un peu différente de celle que vous aviez vue au départ.
La nuit (quand on dort), l’affichage bascule en mode économie d’énergie, avec une watchface minimaliste. L’avantage, c’est que si vous voulez regarder l’heure au milieu de la nuit, vous n’allez pas illuminer toute la chambre. L’inconvénient, c’est qu’on ne peut pas rebasculer à l’affichage classique facilement. Il faut aller dans le menu de commandes pour désactiver le mode nuit.
Vous avez à disposition les mêmes watchfaces que sur Fenix 7, plus des watchfaces spécialement développées pour la résolution de l’écran de l’Epix. Si les premières rendent bien évidemment mieux sur un écran AMOLED, les dernières sont encore peu nombreuses. Pour le moment je trouve que c’est encore beaucoup d’adaptation de watchfaces de Fenix à l’Epix et il n’y a pas beaucoup de watchfaces à effet ‘wahoo’. Je pense qu’il va falloir encore attendre un peu pour que les développeurs prennent la bête en main sur Connect IQ pour nous proposer de vraies belles watchfaces.
Garmin a encore fait un effort pour adapter l’interface à l’écran tactile (ce qui n’était pas le cas sur la Venu). Cette fois, on commence à avoir des interactions qui ne se limitent pas à faire défiler les écrans et les menus. Avec l’Epix, on peut par exemple laisser son doigt appuyé sur une donnée affichée sur la watchface (disons la fréquence cardiaque) pour ouvrir le widget associé (le widget de suivi de la FC en l’occurrence). Et sur ce widget, on peut glisser le doigt horizontalement pour faire défiler le graphique et remonter dans le temps.
Le lecteur de musique de l’Epix tire profit des nombreux partenariats tissés par Garmin. On peut ainsi transférer directement dans la mémoire de la montre :
- Des fichiers mp3
- Des playlists Deezer, Spotify et Amazon Music
- Des podcasts
- Des livres audio
Selon la source de musique, le transfert se fait soit avec le câble USB et Garmin Express, soit directement via Wifi et Garmin Connect.
J’ai comme à mon habitude utilisé un casque à conduction osseuse Aftershokz et je n’ai rencontré aucun problème de connexion. Mais techniquement, on peut y connecter n’importe quel appareil audio via Bluetooth (casque ou enceinte).
On peut accéder au lecteur de musique de différentes manières, via le widget, via le menu de commandes ou sur un écran de profil sportif. Les contrôles de musique sont un autre domaine où le tactile améliore le côté pratique à l’utilisation.
Pas d’évolution du côté du paiement sans contact. Vérifiez bien si votre banque et votre carte bancaire sont compatibles avec Garmin Pay. Sinon, il faudra passer par un service tiers comme AuMax, qui vous fournira une CB relai compatible.
Connect IQ, c’est l’endroit où aller fouiner dès que vous vous dites qu’il manque quelque chose à votre Epix. Que ce soit pour coupler un capteur de puissance Stryd parce que ce n’est pas natif, pour ajouter un widget de météo ou un profil de roller.
Garmin offre toujours la panoplie d’outils de sécurité la plus développée :
- LiveTrack : suivi de votre position en direct par vos amis
- Envoi manuel d’un message SOS à une liste de contact d’urgence (appui 10s sur Light)
- Détection d’accident et envoie automatique d’un message SOS
L’Epix n’a pas la capacité de recevoir des messages d’encouragement comme la Forerunner 945 LTE.
Garmin a étendu Connect IQ directement sur la montre. On peut maintenant y accéder depuis la liste des profils sportifs. Ca permet de consulter la liste des applications téléchargées tout comme consulter les suggestions d’applications à télécharger. Bon, on en est encore aux balbutiements, on ne peut pas télécharger un champ de données ni faire de recherche. Là, pour moi, ce n’est pas fini.
Conclusion du test de l’Epix
Garmin a porté l’Epix (Gen 2) à un niveau d’autonomie qui sera largement acceptable pour la majorité des sportifs, même ceux qui font beaucoup de sport. Et l’écran AMOLED apporte un confort indéniable. En fait, une fois qu’on a goûté à l’Epix, le retour à une Fenix 7 parait bien fade.
Garmin a tenté l’aventure de l’écran AMOLED avec la Venu 2 / Venu 2 Plus, visant probablement des platebandes des montres connectées type Apple Watch. Cette fois, la cible est différente, l’Epix (Gen 2) répond à toutes les réticences des sportifs : autonomie limitée et fonctionnalités sportives limitées.
Garmin a attendu le bon moment pour trouver l’équilibre entre la qualité de l’écran AMOLED tactile et une autonomie qui puisse satisfaire la majorité des sportifs. Je lui prédis un avenir radieux. Et si vous me demandez laquelle je choisirais entre une Epix et une Fenix 7 ? Une Epix bien sûr !
L’Epix (Gen 2) a été pensée, à mon avis, comme un test. Avant sa sortie, je voyais pas mal de commentaires sur Internet de gens qui ne voulaient pas d’un écran AMOLED tactile. Aujourd’hui, je vois beaucoup de gens intéressés par l’Epix. Vu l’intérêt qu’elle reçoit, ça ne m’étonnerait pas qu’elle soit déclinée en 3 tailles de boitier pour l’Epix (Gen 3).
Maintenant, on peut quand même discuter du positionnement tarifaire. Garmin a choisi de commercialiser l’écran AMOLED comme une caractéristique premium (donc plus chère), alors qu’on trouve aujourd’hui des dizaines de montres connectées low cost avec écran AMOLED (mais qui n’ont pas autant de fonctionnalités).
Vous avez trouvé ce test utile ? Soutenez le blog en commandant chez un partenaire.
Lorsque vous consultez un article de « test », vérifiez toujours qu’il contient des vraies photos prises pendant le test. S’il ne contient que des images du produit sur fond blanc, alors ce n’est pas un test. L’auteur d’un tel article l’a écrit sans jamais avoir eu le produit dans les mains. Je vous laisse juger de la pertinence de ses analyses…
Un test complet, ça demande du temps. Je ne suis pas payé pour le faire. Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Garmin Epix
Garmin Epix Sapphire
Garmin Epix Sapphire The post Test Garmin Epix (Gen 2) : alliance de la montre GPS outdoor avec l’écran AMOLED first appeared on Montre cardio GPS : tests, avis, comparaisons, news, rumeurs.