La franchise Dynasty Warriors est bien ancré et même un peu trop puisque l’on est ici dans le neuvième opus qui se base toujours sur le même concept et même en comptant les jeux dérivés et la série principale, on se retrouve avec plus d’une cinquantaine de jeux ! Ils tournent tous autour du système de Musô qui est une sous-catégorie des jeux d’action où on doit affronter des milliers d’ennemis dans une arène. Il y a quatre ans, on avait droit à Dynasty Warriors 9 qui tentait de changer la formule en proposant un monde ouvert au lieu des arènes fermées mais cela n’a pas vraiment fonctionné. Il faut l’avouer. Dans cette déclinaison qu’est Empire, on revient sur les fondamentaux et c’est plutôt une bonne nouvelle mais arrive-t-il quand même à plaire. Pour les non-connaisseurs, il est clairement difficile de faire un résumé de la saga Dynasty Warriors tellement elle est fourni en jeux vidéo et complexe via les différentes déclinaisons que l’on peut rencontrer les Xtreme Legends ou les Empires comme c’est le cas aujourd’hui avec le Dynasty Warriors 9 Empires. On découvre alors une nouvelle dimension, une sorte de retour en arrière avec un système de cartes de taille moyenne afin d’éviter le problème de « fouillis » que l’on avait dans le précédent opus. Mais hélas, on constate très rapidement que cela ne suffit pas à régler les problèmes et la qualité médiocre du précédent opus, il faut l’avouer. Cela concerne principalement les graphismes qui sont bien en dessous des critères actuels. On constate ainsi un manque de détails flagrants sur les armées qui apparaissent au loin, des textures sont manquantes et trop peu détaillés… On a aussi des décors étranges, donnant une sensation de différences entre notre personnage et le paysage. De plus, les paysages sont fréquemment flous ne laissant pas entrevoir la beauté que l’on aurait pu espérer admirer. Il faut avouer que le jeu de base de 2018 était déjà assez vétuste et 4 ans plus tard, il a encore pris des rides même sur Nintendo Switch ! On a pour ainsi dire un jeu assez dépassé qui nous plonge presque dans le passé ! Malgré tout, on constate que les développeurs ont voulu apporter une certaine plus-value avec par exemple le Mode édition qui va permettre de créer un officier entièrement personnalisé, à nous les joies de la création. Et c’est ici que l’on apprécie alors les détails que l’on aurait voulu dans l’entièreté du jeu. On constate ainsi que les traits du visage sont assez détaillés. Par contre, un défaut assez important est aussi à constater. Il s’agit de l’impossibilité de prévisualiser les traits du visage. On ne dispose donc pas de retour et on doit donc valider avant d’annuler puis de rechanger. Cela gâche ainsi l’expérience de création qui était, au départ, une bonne idée… La faute à l’empire ? De la même manière que le Mode édition est pénalisé par une erreur d’ergonomie de la part des développeurs, il en est de même pour de nombreux autres détails qui sont viennent gâcher petit à petit le potentiel du jeu. Les forces deviennent ainsi des faiblesses… Toutes les campagnes disponibles ont donc leur lot de qualités mais surtout de faiblesses… On en compte plus d’une dizaine (La révolte des Turbans Jaunes, la Chute des Shu, La Bataille de Chibi ou bien les Trois Royaumes…), cela permet d’avoir un jeu avec un sérieux contenu et une bonne durée de vie même s’il faut tenir pour terminer entièrement le jeu. Cependant ces campagnes restent assez limitées et surtout très peu scénarisées. Elles se déroulent toute sur la même carte et c’est surtout le nombre et l’emplacement des territoires contrôlés qui viennent à varier. On a alors un sentiment de répétition surtout que les 2 types de gameplay proposés se déroulent de la même manière, on s’habitue ainsi vite au jeu et on n’est clairement pas surpris au travers d’une campagne. On retrouve ainsi une phase stratégique et politique puis des batailles tactiques et punchy comme le veut les hack’n’slash. La première phase se nomme « Conseil de guerre » et c’est ici que l’on va alors gérer nos troupes mais aussi à prendre des décisions pour le bien du royaume. On a alors des objectifs définis par le souverain à remplir et cela en moins d’un an (dans le jeu), cela correspond alors à 12 tours qui correspondent tout simplement aux douze mois de l’année. Durant chacun des tours, il est possible de prendre une décision cruciale qui est de recommander un commandant non affilié, de réaliser une levée de fonds, de recruter une armée, de prendre des renseignements sur un royaume, de saboter un territoire pour une possible attaque ou de lancer justement une invasion. Ainsi le gameplay est varié et avec différents choix à faire mais cela ne donne pas pour autant un gameplay profond puisqu’il suffit finalement de choisir via des menus et rien d’autres… On constate en plus que les choix permettant de remplir les objectifs sont indiqués via une icône tout bêtement autant dire donc que cette phase est un poil morose et pour ceux qui s’attendaient à des phases de grandes stratégies vont êter déçus par cette « casualisation » du jeu. En plus de cela, cette phase subit les foudres de temps de chargement regrettable et presque non nécessaire ou en tout cas que l’on aurait aimé s’en passer. Même pour des phases de cinématiques, on subit deux phases de chargements : une avant et une après… La déception est ainsi au rendez-vous d’un jeu de stratégie qui n’en est finalement pas un. La fin des jeux de type musô ? Il est presque normal de se poser la question. L’atout principal des jeux Dynasty Warriors se trouve dans le style Musô et c’est bel et bien le cas avec Dynasty Warriors 9 Empires qui nous donne la possibilité de foncer droit dans le tas de milliers de soldats afin de combattre. On est clairement là pour dégommer des soldats à coup d’épée et cela fait plaisir car c’est avant tout ce que l’on souhaite dans un DW. Il suffit ainsi de marteler X et Y pour remplir sa dose Musô pour ensuite effectuer une attaque spéciale. De plus, les combos présents dans le jeu sont très efficaces et rajoutent une bonne profondeur de gameplay pour ceux qui veulent rajouter une bonne dose de style. Pour ce qui concerne les personnages jouables, on a droit à un nombre non-négligeable avec pour chacun des officiers des caractéristiques variables que ce soit la vie, la défense, le talent à l’arc, les dégâts d’attaque ou de la vitesse… mais aussi des types d’officiers variables : infanterie, cavalier, archer et même des maîtrises d’armes puisque l’on retrouve 7 types d’armes différents. On se retrouve donc dans des parties ultra-dynamiques avec énormément d’action mais aussi de la stratégie puisqu’il faut prendre possession des bastions pour obtenir des beliers, des tours de sièges, des catapultes pour mener l’offensive. L’obtention de bases classiques permettent l’obtention de capitaines archers. On a aussi la possibilité de s’infiltrer grâce au grappin déjà présent dans Dynasty Warriors 9. Dès lors, on peut tout simplement ouvrir la porte de l’intérieur afin que nos troupes puissent attaquer la forteresse. Tout simplement… D’autres possibilités sont alors présentes avec le système de plans secrets qui permettent de construire des balistes, attaquer avec une pluie de flèches, une prière de sorciers… Mais hélas, il était simple de constater le défaut du jeu : toutes les attaques ont tendances à se ressembler. On ne découvre que très peu de variations dans les cartes et les objectifs et on s’habitue donc trop vite sans ressentir un sentiment de difficulté dans les tâches à accomplir. Il manque ainsi une pointe de nouveauté permettant d’avoir une bonne bouffée d’air.
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