Le ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, a demandé mardi 5 août au préfet de Seine-et-Marne d'interdire la manifestation prévue samedi devant ce centre, jugeant qu'il y a "un risque
important de trouble à l'ordre public". "L'Etat ne cédera pas, il y a eu des destructions partielles au CRA qui auraient pu mettre en cause des vies humaines", a-t-il ajouté. A M.
Hortefeux, au sortir d'une réunion avec des responsables policiers, a indiqué les avoir appelés à "être extrêmement vigilants sur les agissements des groupuscules" devant les centres de
rétention. Il a confirmé avoir saisi le garde des sceaux "des agissements d'une association dont le mot d'ordre est de brûler les centres de rétention".
L'association SOS Soutien aux sans-papiers a affirmé mardi 5 août qu'elle n'avait pas "lancé d'appel à manifester" samedi prochain devant le centre de rétention du Mesnil-Amelot, en
Seine-et-Marne, contrairement aux déclarations du ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, qui avait dit avoir demandé l'interdiction d'une telle manifestation.
"Nous n'avons pas déposé de demande en préfecture (ce qui avait été fait pour la manifestation du 2 août, NDLR), et nous n'avons pas lancé d'appel sur les sites internet qui nous servent
habituellement de relais", a déclaré à l'AFP Rodolphe Nettier, de SOS Soutien aux sans-papiers.
"M. Hortefeux cherche à focaliser l'attention sur SOS Soutien aux sans-papiers, plutôt que sur ce qui se passe dans les centres de rétention", a-t-il commenté.
L'association tient formellement à rappeler qu'en aucun cas elle n'appelle à la destruction et mise à feux des CRA mais bien à leur fermeture", a affirmé à l'AFP Solange Odiot, de SOS soutien aux
sans papiers.
La préfecture de Seine-et-Marne a confirmé ne pas avoir reçu de demande officielle de manifestation samedi devant le centre de rétention administrative.