Les contours fauves des cumulonimbus annoncent l’imminence de la fin de journée. L’homme sent l’humidité descendre et saisir ses membres comme l’auraient fait deux vieux amis. Il frissonne et serre sa canne pour se mettre debout. Alors son chien se lève à son tour et agite la queue avec mollesse. La maison n’est qu’à cinq cents mètres de là et le chien cale sa progression sur celle de son maître. Au loin sur l’horizon, des éclats vifs signalent les combats qui se rapprochent. Mais cela ne les concerne plus. L’homme et son chien rentrent chez eux.