The Gilded Age // Saison 1. Episode 5. Charity Has Two Functions.
On arrive ici à la fin de la première moitié de la saison de The Gilded Age et je dois avouer que je suis assez excité par l’annonce faite par HBO : la série est renouvelée pour une saison 2. Avec ici un épisode plus court que les précédents, The Gilded Age créée aussi une notion de rythme assez étonnante. Si la série a toujours été rythmée par ses personnages et ses dialogues, elle insère ici pas mal d’ingrédients sans jamais perdre de temps. Mais la durée de cet épisode devient presque son défaut par moment. Cet épisode montre Bertha et sa quête pour rejoindre la haute bourgeoise new-yorkaise. Elle choisit l’opportunité de dépenser l’argent de George dans de la philanthropie et aussi faire un pas supplémentaire vers ce à quoi elle aspire comme place dans la société. Ce que Bertha fait permet aussi d’aider Marian et Peggy par la même occasion. C’est donc une façon de faire d’une pierre plusieurs coups.
J’aime beaucoup la façon dont Bertha cherche qui elle doit impressionner pour arriver à ses fins et en même temps surprotéger Gladys. La première ne voit pas la liberté de la seconde comme une chance mais comme un risque. On sent que Gladys veut être une rebelle et j’espère que la série compte bien utiliser cela prochainement pour un rebondissement. La façon dont tout le monde se ligue un peu contre Gladys me fascine et permet de faire les choses intelligemment. Comme lorsque George fait tout pour éloigner Archie Baldwin de Gladys. Une fois de plus avec cette intrigue The Gilded Age fait référence à des évènements de l’histoire puisque George propose à Archie de travailler dans une entreprise d’investissement responsable du canal de Panama. C’est terrible de voir comment l’argent peut ruiner les chances des personnages d’évoluer. C’est aussi plus marqué que dans Downton Abbey. The Gilded Age s’est clairement imprégnée de la culture américaine et Julian Fellowes a ajouté son raffinement à l’anglaise dans l’écriture des dialogues.
Cet épisode nous en apprend aussi plus sur Armstrong, la servante d’Agnes. Là aussi c’est plutôt touchant, notamment quand on connaît le contexte familial d’Armstrong. Marian et Peggy de leur côté ne sont toujours pas vraiment en bon termes. Ces petites querelles sont amusantes et surtout soignées. La façon dont The Gilded Age apporte un véritable soin au détail me plaît et change complètement de tout ce que l’on a pu voir dans les séries d’époques aux Etats-Unis. Julian Fellowes a un vrai talent pour les récits de classe et de différence de classe. C’est ici une fois de plus une excellente surprise qui laisse la porte ouverte à pas mal de choses intéressantes pour la seconde partie de la saison. La fin de cet épisode laisse donc George avec un télégramme urgent de la société du rail. Trois personnes sont mortes suite au déraillement d’un train en Pennsylvanie. Je suppose que le prochain épisode se concentra sur la gestion de cette crise.
Note : 8/10. En bref, une fois de plus The Gilded Age fait avancer son récit rapidement tout en restant dense et passionnant.
Disponible sur OCS US+24