Gasoline Alley // De Edward Drake. Avec Bruce Willis, Luke Wilson et Devon Sawa.
Bruce Willis aime bien travailler avec les mêmes réalisateurs et scénaristes. Bruce Willis et Edward Drake en sont à la quatrième collaboration (cinquième si l’on compte le fait qu’Edward Drake a écrit Breach). Dans un sens il y a une certaine forme de constance dans la bêtise des scénarii proposés. Je me demande si dans un sens Edward Drake n’est pas là pour se moquer complètement des spectateurs. Pour couronner le tout nous avons même Bruce Willis plus fainéant que jamais dans sa façon d’interpréter ses personnages. Cosmic Sin ou encore American Siege n’étaient pas suffisant pour vous en rendre compte ? Gasoline Alley arrive. Bruce Willis ne fait pas grand chose dans ce film puisque tout repose sur son coéquipier dans le film incarné par Luke Wilson (et je me demande ce qu’il fait dans cette galère). Par moment Willis a une ligne de dialogue qui ne sert strictement à rien, débitée comme s’il venait vulgairement acheter des oranges sans avoir envie de manger des oranges.
Le patron, Jimmy Jayne, est le principal suspect par les inspecteurs Freeman et Vargas pour le triple meurtre de trois starlettes hollywoodiennes noyées dans la piscine d'un hôtel de luxe. Jimmy mène sa propre enquête, en contournant la loi comme la police ne peut pas le faire, afin de laver son nom...
A côté de ça, Devon Sawa dans le rôle de notre protagoniste principal tente d’apporter un peu d’énergie à ce film aussi plat qu’une planche à pain. Bien entendu Jimmy va rencontrer tout un tas de personnages fumeux sans que ceux-ci n’impriment vraiment. Une fois le film terminé je ne me souviens pas de la moitié de ces personnages tant ils n’apportent rien (ou presque) au récit. Chaque personnage que Jimmy rencontre a une particularité mais aucun n’apporte quoi que ce soit car le scénario ne sait jamais quoi en faire. Les dialogues sont comme des trous d’airs qui glissent sur une toile cirée. J’ai alors eu l’impression que les personnages n’échangeaient rien du tout. De nombreuses scènes de Gasoline Alley sont alors inutiles et sont simplement là pour remplir de la bobine jusqu’à ce qu’il n’y en est plus. Le scénario n’a pas de vie et les personnages sont en pilote automatique. Bien qu’Edward Drake ait le jeu décent de Devon Sawa et Luke Wilson, ces deux là n’ont rien à offrir à cause d’un scénario plus que creux.
L’idée que le réalisateur a de jouer avec les néons aurait là aussi pu être une bonne idée mais l’accentuation de la saturation sur de nombreuses scènes rend le tout plus laid que réellement percutant. Gasoline Alley est probablement le nom dans la vraie vie d’un studio dans lequel les acteurs viennent brûler ce qu’il reste de leur carrière. Bruce Willis devrait arrêter.
Note : 2/10. En bref, un nouveau chef d’oeuvre inversé pour Bruce Willis. Le polar noir est un style intéressant qui n’abouti jamais ici.
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