FAR : Changer les marées – Critique du jeu vidéo

Shaun Munro passe en revue FAR: Changer les marées…

FAR : Voiles solitairesle premier jeu de la société indépendante zurichoise Okomotive, n’a peut-être pas fait grand bruit lors de sa première sortie en mai 2018, mais entre les éloges de la critique et le succès du bouche-à-oreille, il est devenu quelque chose d’un favori culte sur le dernières années.

Peu de gens auraient été surpris si un projet aussi discret et sans prétention n’avait jamais fait assez d’affaires pour rendre une suite viable, mais Okomotive est heureusement de retour avec un suivi, FAR : marées changeantesqui tombe peut-être de manière assez révélatrice sur Xbox Game Pass jour et date.

À bien des égards, cela ressemble à la maison idéale pour cette suite d’aventure douce et relaxante, qui élargit progressivement la portée de l’original sans perdre de vue ce qui l’a fait aimer des joueurs en premier lieu. Un peu comme Voiles solitaires ce deuxième jeu est un exercice strident de minimalisme, comme l’illustre peut-être mieux son approche dépouillée et sans paroles de la narration, réalisée presque entièrement à travers la traversée de l’environnement.

Les joueurs doivent en grande partie spéculer par eux-mêmes sur ce que tout cela signifie exactement, au-delà de la configuration du nouveau protagoniste, un garçon nommé Toe, naviguant sur un navire lors d’un voyage périlleux à travers une terre inondée à la recherche d’une nouvelle maison. Tout comme pour le premier jeu, le voyage établi jette les bases d’un jeu d’exploration de puzzles à défilement latéral dans lequel les joueurs doivent se frayer un chemin à travers une série d’obstacles jusqu’à une destination finale.

Malgré le passage du voyage principalement terrestre à maritime, Marées changeantes n’est pas si différent du gameplay original. La plupart de votre temps sera à nouveau consacré à effectuer des rituels de maintenance pour que votre navire continue de fonctionner, comme stocker la chaudière avec du carburant, souder des pièces de navire cassées et résoudre occasionnellement des énigmes extérieures.

Ce n’est pas pour minimiser le changement de réglage; naviguer sur un navire dans des eaux agitées et perfides et même plonger sous l’eau constitue une expérience distincte par rapport à l’original. Contrôler et entretenir le mât du navire pour une vitesse maximale est particulièrement agréable, et des séquences généreuses sont consacrées à rien de plus qu’à simplement naviguer sur la magnifique partition musicale du jeu sans obstacles.

Le fait de pouvoir utiliser le vent comme propulseur réduit également les «arrêts brusques» qui rendaient certaines parties du premier jeu un peu ennuyeuses, où vous étiez obligé de vérifier la zone environnante pour trouver du carburant pour maintenir le navire en mouvement.

De plus, la nouvelle capacité de nager et d’explorer les immenses profondeurs de l’océan en tant que Toe, que ce soit pour piller les ressources ou simplement s’imprégner du monde, est assez excitante. Sensiblement, il n’y a aucune restriction sur l’oxygène à l’extérieur du navire car vous êtes équipé d’un reniflard qui vous permet de nager à votre guise. Les nouveaux environnements aquatiques s’avèrent être un pivot inspiré et plus riche en potentiel pour la suite, et le jeu est largement à la hauteur, même avec le manque relatif de vie sous-marine à contempler.

Le réglage à base d’eau n’est qu’une des nombreuses façons dont Marées changeantes est une suite plus étendue, bien que l’embargo nous empêche d’entrer dans trop de détails. Nous dirons simplement que la traversée est modifiée plusieurs fois tout au long du jeu de manière plutôt triomphale.

Une facette du jeu susceptible d’être quelque peu source de discorde, comme c’était le cas de son prédécesseur, cependant, est que Marées changeantes n’est pas du tout préoccupé par la difficulté. Il n’y a encore une fois aucun combat ou ennemi à proprement parler, ce qui se traduit par une expérience sans vergogne à faible stress. Dans l’ensemble, cela s’avère une riposte bienvenue à la surabondance de jeux d’action anxiogènes publiés chaque semaine.

Bien qu’il existe des énigmes destinées à entraver temporairement votre progression, aucune ne risque de vous perturber plus de quelques minutes, en particulier avec presque tous les objets interactifs dotés d’un code couleur si utile. Ce n’est pas un jeu qui cherche à défier ses 4 à 5 heures, et donc certains pourraient le trouver “ennuyeux”, mais il est absolument réussi en tant que pièce d’ambiance qui prie le joueur de respirer sa riche atmosphère et d’améliorer de manière satisfaisante votre navire rag-tag au fur et à mesure.

Esthétiquement, la suite se délecte de son minimalisme astucieux tout comme son prédécesseur, encourageant le joueur à s’arrêter, à maintenir le bouton de zoom arrière enfoncé et, dans ce cas, à prendre une grande bouffée d’air marin salé. Les arrière-plans semblent beaucoup plus dynamiques et diversifiés cette fois-ci; vous verrez les bords des falaises s’effondrer à la périphérie et la faune disparate se disperser au passage de votre navire.

La direction artistique magnifiquement modérée est accentuée à la fois par une conception sonore superbement tactile et une partition merveilleusement dynamique. Le son du vent fouettant vos oreilles et le fracas des vagues donneront à votre système audio de choix un bon entraînement, tout comme une autre partition éthérée du compositeur de retour Joel Schoch, qui s’adapte dynamiquement à la façon dont votre propre aventure se déroule.

Il y a cependant quelques problèmes mineurs à prendre en compte; l’original n’était pas exempt de quelques bricoles occasionnelles, pas plus que celui-ci. Sauter pour attraper des échelles semble plus lâche et moins précis qu’il ne le devrait probablement, tandis que saisir un objet à proximité d’un autre peut causer un peu de confusion, et je me suis parfois retrouvé à couper des objets dans l’environnement. Encore une fois, cependant, ce sont des problèmes bénins atténués par le poli esthétique général et la simplicité mécanique équitable.

Certains peuvent trouver que Marées changeantes’ le minimalisme et le manque général de difficulté le rendent élimé à la faute; il y aura ceux qui souhaiteraient qu’il y ait plus de viande sur les os du jeu à la fois sur le plan narratif et sur le plan du gameplay, et que l’absence de menace palpable rend le voyage moins perfide qu’il ne le devrait probablement. Mais ce n’est évidemment pas l’expérience qu’Okomotive voulait créer.

Se promener autour du navire peut parfois donner l’impression d’être occupé, bien sûr, et il est peu probable que cette suite convainque beaucoup de ceux qui n’aimaient pas l’original, mais si vous vibriez avec quoi Voiles solitaires avait à offrir, il est incroyablement difficile de t’imaginer ne pas obtenir un vrai coup de pied de cette suite confiante et souvent belle. Espérons que nous aurons la chance de voir une troisième entrée dans la trilogie dans les prochaines années.

FAR : marées changeantes augmente modestement les mécanismes de jeu d’aventure minimalistes de l’original pour une autre brève escapade relaxante qui sert d’antidote bienvenu au bruit de l’excès de blockbusters AAA.

Avantages:
+ Un gameplay relaxant et peu stressant.
+ Esthétique magnifiquement minimaliste.
+ Conception sonore et partition musicale formidables.
+ Grand rythme et courte longueur.
+ Devrait plaire aux fans de l’original.

Les inconvénients:
– Son style calme ne fonctionnera pas pour tout le monde.
– Petit jeu mineur.
– Quelques moments parfois laborieux.

Note : 7,5/10

Testé sur PS5 (également disponible sur PS4, Xbox One, Xbox Series X et S, Nintendo Switch et PC).

Un code de révision a été fourni par l’éditeur.

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