L’hypnose est un type de médecine non conventionnelle employée depuis des siècles. C’est un ensemble de procédés qui permettent d’aider des personnes troublées en agissant sur leurs sensations et sur leurs perceptions. En langage technique, on parle plutôt de l’hypnothérapie. Voici quatre questions qui reviennent souvent par rapport à l’hypnothérapie.
Quelles sont les études à faire pour devenir praticien professionnel de l’hypnose ?
Comme dans tous les domaines, se former est une étape importante du processus pour devenir un professionnel. Vous devrez vous inscrire dans un centre de formation ou un institut spécialisé dans la formation professionnelle de praticien en hypnose. Qu’il s’agisse d’une formation en hypnose à la Réunion ou à l’Institut Français de l’Hypnose, la formation donnera du crédit à votre activité. Le métier d’hypnothérapeute n’est pas réglementé. La raison est que cette discipline fait partie des médecines non conventionnelles. Il n’y a donc pas un diplôme d’état en hypnose pour pratiquer la thérapie par hypnose. Le plus important est d’avoir de l’attirance pour la discipline.
Vous aurez le choix entre plusieurs spécialités à maîtriser. Les formations les plus couramment entreprises sont celles de technicien hypnose, de praticien hypnose et de maître praticien. Par ailleurs, avoir un diplôme d’état en psychologie, en psychothérapie ou en psychiatrie vous permettra de trouver plus facilement des clients.
2. À quoi sert une séance d’hypnose ?
L’hypnose est une thérapie qui permet de soigner des douleurs diverses chez une personne. Elle intervient sur le physique, mais agit surtout sur les troubles émotionnels des patients. Elle aide pour des cas de sevrage tabagique, de phobies, d’estime de soi ou encore de stress et d’anxiété. Lors d’une séance d’hypnose, le praticien interagit avec le subconscient de son patient à travers des suggestions mentales directes. Il l’aide ainsi à se libérer de ses problèmes émotionnels. Le praticien s’intéressera ensuite à la psychologie du patient. Avec ses conseils, il lui assure un suivi mental supplémentaire. Il pourra ensuite le recommander à des professionnels de la psychologie s’il estime que cela est nécessaire. Par ailleurs, un client ne fait pas qu’une seule séance de thérapie. Le traitement s’étend sur de nombreuses semaines, voire des mois entiers. Cela dépend de la profondeur du problème et des besoins du client.
3. Existe-t-il plusieurs types d’hypnoses ?
L’hypnose est une discipline complexe qui se subdivise en plusieurs autres. Voici les types d’hypnose les plus connus.
La forme directe d’hypnose
Dans cette forme d’hypnose, le praticien est autoritaire et donne des ordres à son patient. Ses instructions sont claires et non interactives. Utilisé depuis des siècles, c’est le type d’hypnose le plus employé par les hypnothérapeutes. En évaluant la lourdeur et la raideur du corps, le praticien peut déterminer la profondeur de la transe de son sujet.
La forme ericksonienne
Le précurseur de ce type d’hypnose est Milton Erickson. L’hypnose ericksonienne met le patient au centre du processus de guérison. Pour ceux qui pratiquent ce type de traitement, le patient posséderait toutes les solutions à ses problèmes. Le praticien joue un rôle d’accompagnateur. On dit qu’il est en position basse. Le ton de sa voix, le choix de ses mots ainsi que l’ensemble de ses directives sont adaptés au patient afin de le mettre en confiance.
La forme conversationnelle
L’hypnose conversationnelle est celle qui se rapproche le plus de la psychologie. Elle se base sur une discussion avec le client à propos de son problème. À travers leurs conversations, le thérapeute est en mesure d’amener le client vers sa guérison. Contrairement à l’hypnose directe, le patient n’entre pas dans un état de transe, mais participe pleinement à sa guérison.
La neuro-hypnose et l’autohypnose
La neuro-hypnose se fonde sur la subjectivité du client et sur l’obtention de résultats rapides. Elle est un creuset des techniques des autres formes d’hypnose, se servant parfois de la transe ou des conversations. La neuro-hypnose se base sur le fonctionnement même des neurones. Selon cette école, toute l’activité humaine reposerait sur les réseaux de neurones de corps humain. En activant certains de ces réseaux grâce à l’hypnose, il serait possible de régler de nombreux problèmes.
L’autohypnose consiste à s’induire soi-même dans un état de transe hypnotique. Elle aide l’utilisateur de la méthode à améliorer son quotidien en trouvant les solutions à ses problèmes lui-même. Il faut savoir qu’inconsciemment, les êtres humains entrent presque tous les jours en transe hypnotique. S’il vous est déjà arrivé de vous retrouver la tête dans les nuages ou étourdi, alors vous avez déjà connu cet état de transe. Il est toutefois recommandé de toujours faire appel à un thérapeute professionnel lorsqu’on s’essaye à l’hypnose.
L’hypnose de spectacle
Des personnes qui s’endorment instantanément, qui oublient subitement leurs phobies ou qui ne reconnaissent personne autour d’eux, l’hypnose de spectacle semble extraordinaire. Cet art a d’ailleurs fortement contribué à la vulgarisation de la profession d’hypnotiseur. Toutefois, il semblerait que toutes les prestations ne soient pas toujours fondées sur de véritables prouesses hypnotiques.
4. Peut-on vivre de l’hypnose ?
Faire de l’hypnothérapie est une profession à part entière. Il est donc bien possible d’en vivre. Les revenus varient selon que vous soyez un salarié ou un hypnotiseur indépendant. En moyenne, les salariés perçoivent entre 1500 et 2500 euros le mois au cours de leur carrière. Les entrepreneurs de l’hypnose, quant à eux, sont dans la fourchette 2000 à 3 600 euros le mois. Un praticien qui décide de pratiquer en indépendant est donc susceptible de gagner plus d’argent. Mais son activité repose essentiellement sur sa réputation et sur la clientèle qu’il se créera.