Dans les steppes Mongolie – Jeudi 7 août 2008
Je ronfle. Remarquez Madame Billaut m’en avait déjà fait la réflexion.
Le nuit dernière donc, pour notre notre premier bivouaque, Eric (le toubib) et sa femme avait planté leur trente à côté de la mienne. Mal leurs en a pris. Eric a sifflé une grande partie de la nuit pour essayer d’arrêter mes ronflements. Du coup, son sifflement a réveillé le couple qui avait planté sa tente de l’autre côté, à savoir Jean Pierre (le géomètre) et sa femme.
Bref, pour cette nuit on a mis mon habitable un peu à l’écart… Mais je ne sais pas encore s’ils ont bien dormi (il n’est que 6 heures du matin) : il a plu toute la nuit. Quant à moi j’ai très bien dormi : vent et pluie m’ont bercé. En plus la tente (une Ferrino), a tenu le choc : elle ne s’est pas envolée et n’a pas percée.
On roule toujours plein ouest. Nous sommes donc arrivés hier soir au bord du lac Ogiynuur, à environ 350 kilomètres d’Oulan Bator.
Journée d’hier moins chaude. En photo un stop de notre caravane...
Paysages toujours magnifiques. Imaginez un plateau immense à 1.700 d’altitude, presque plat, entouré au loin par des montagnes sombres se découpant sur l’horizon…. Avec des yourtes, comme punaisées deçi-delà sur le tapis vert de la steppe. Et au milieu, vous ne me croirez pas : une ligne téléphonique comme chez nous…
Cà et là des troupeaux plus ou moins importants gardés par des hommes à cheval (le mongol monte debout, droit comme un i sur ses étriers), ou, les temps changent aussi dans la steppe, par des hommes à moto…
Avec des moments forts dans la journée. Par exemple le troupeau de chamelles qui paissaient le long de la piste avec leurs petits. Au moins une centaine de bêtes…
Et le berger et ses chèvres. Monté sur son cheval, il tenait en laisse un chameau portant tout ce qu’il possédait. Cet équipage venait de la région du Zahvan encore plus à l’ouest vers la frontières chinoise.
2 arrêts pour refaire le plein dans des villages très typiques. Nos combis soviétiques sont increvables, mais il faut les nourrir.
Et là aussi les temps changent, le téléphone mobile fonctionne ! J’ai donc appelé Stéphane qui se débat comme un beau diable à Oulan Bator pour récupérer nos bagages. Ils seront là ce soir Jeudi m’a-t-il assuré venant de Nouméa en passant par Osaka et Séoul. Bref, il a fait le boulot qu’Air France je pense aurait dû faire..
La pluie par magie vient de s’arrêter… Notre camp va se réveiller. Nos cuisinières sont probablement en train de préparer le petit déjeuner dans la tente mongole qui sert de cuisine. Et nous allons déjeuner dans la tente mongole qui sert de salle à manger (la tente cuisine est à gauche).
On entend au loin des moutons bêler. Un chien vient d’aboyer, le galop d’un cheval qui s’éloigne… Il est 5 heures, pardon 7 heures : la steppe s’éveille…
Allez à demain peut-être pour de nouvelles aventures…
PS Pour ceux que cela intéresse une vue de ma petite installation satellitaire...