J’ai trop longtemps traîné
Ma rancune
Dans les périphéries
Comme tu traînes aujourd’hui
Ton membre fantôme
J’ai ourdi des sabotages
Pour brûler mon avenir
Redistribuer l’échec
Nourrir encore et toujours ma rancœur
Des ennemis sans visage
Que je voyais partout
Masques de Bacchus
Se remplissant la panse de soleil
Jouant l’éternité
Pour quelques bulles
Avec une aptitude à vivre
Là où je n’avais que mes rimes
Même en fermant les yeux
Ils étaient là
Identiques à mon propre reflet
Et usant de mon passé
Pour tuer en moi tout héroïsme
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