Mon mariage du siècle (épisode 1/2)

Par Sheily

« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage »… Une morale qui conviendrait parfaitement à notre esprit de famille, puisque nous prenons du temps pour accomplir la moindre démarche. Mais les résultats se révèlent toujours excellents.

Ainsi, après dix ans d’amour intense et malgré les embûches semées sur leur parcours (famille, distance, maladie, ennemis, tentateurs, travail, argent…), mon frère épouse enfin la femme de sa vie. Pour faire durer le plaisir encore et encore, le mariage se déroule en deux temps : la mairie pour commencer, puis la cérémonie religieuse en février 2009. De ce fait, seul un comité restreint a assisté au « oui » républicain, si bien que les bâtiments administratifs se transformèrent rapidement en petit salon.

Bien évidemment, mon frère et sa femme forment un couple qui allie chic et charme. La mariée, élégante comme à son habitude, rayonnait dans une robe des plus sublimes. Quant au marié, dandy dans l’âme, il arborait un costume d’une classe incomparable.

Impossible de retranscrire toutes les saveurs des mets servis au cours du dîner à L’Auberge des Saints Pères. Composés des mariages les plus inattendus, ils mêlaient raffinement et subtilité. Nos papilles récupèrent à peine de cette claque gustative.

Tout le monde est reparti heureux et surtout désireux de se retrouver pour la suite des événements. Car c’est seulement après le « vrai mariage » et la « vraie » fête que nous pourrons clore cette saga et conclure qu’ils vivront heureux et auront beaucoup d’enfants. Car pas de fête, pas de conclusion !

Je tiens à ajouter une dédicace particulière à ma belle-sœur dont j’admire la bravoure : elle sait qu’elle peut compter sur mon soutien inconditionnel puisque désormais, nous portons le même nom de famille et les mêmes initiales.

PS : J’ai presque oublié de parler de moi !

J’ai réussi l’exploit de transformer ma coiffure en chef d’œuvre. Mais malgré ma beauté, le bonheur des autres et les remarques de Maman et Coco, Lhomme n’a pas été inspiré par les liens du mariage. Je dois trouver un autre moyen de persuasion…

Je me suis montrée particulièrement courageuse à la mairie car je n’ai pas versé la moindre larme. Pour une fois que j’étais assise au premier rang à un mariage, je me devais de conserver ma dignité (toujours à cause de ces photos qui restent). Je sais déjà que j’aurai plus de difficulté à me contenir lors de la cérémonie religieuse (surtout au moment de l’échange des anneaux), mais d’ici février, j’ai le temps de me préparer…

Enfin, je dois à présent me remettre des tensions occasionnés par ce mariage (accessoire manquant, inquiétude pour les alliances, stress de la coiffure ratée…). Pour cela, rien ne vaut quelques jours en Thalasso.

En mon absence, j’ai prévu de montrer quelques pépites architecturales qui ornent la Paris.