Le parc naturel n’a jamais aussi bien porté son qualificatif. Naturel, il l’est bien davantage en cet hiver rigoureux où il fait un froid à pierre fendre. Pourtant les falaises vertigineuses résistent, comme elles le font depuis des millénaires. Prisonnières des coulées de glace, elles affrontent les rigueurs saisonnières avec tout ce qu’elles ont de plus minéral en elles. Les bêtes sont tapies à l’intérieur de quelques grottes, économisant leurs gestes pour dépenser le moins d’énergie possible. Seule une tâche rouge apparait à quatre cents mètres du sommet, vision lilliputienne d’un fou parti à la conquête d’un impossible exploit.