Pour ceux qui se souviennent encore du siècle dernier, vous souvenez-vous? Les téléphones avaient des fils, on commandait des trucs sur le minitel qui n’arrivaient jamais à des prix prohibitifs, les concerts étaient à moins de 15e (100 francs!) Et la scène métal ? Souvenez-vous, de ces étranges teutons maquillés avec le crâne rasé. Le duo Mystic Circle composé de Beelzebub et A. Blackwar nous plongeaient dans des nappes vaporeuses et angoissantes de clavier et des mélodies bien léchées à la gratte.
Après 15 ans d’absence, les allemands reviennent. Explications.
Formé en 1992, le combo de black metal symphonique évoluait dans un registre mélodique. Force est de constater que c’est le cas. Les gaillards sont précis et grandiloquent.
Dès « Belial Is My Name », on se retrouve plongé dans les 90’s avec un hymne mélodique emmenés par des hurlements terribles et des riffs pour le moins entêtants. Les choses ne s’arrangent pas avec « Letters From The Devil » qui combine toujours cette formule : mélodie, riffs suraigus, et batterie hypnotique. La recette est la même qu’il y a 20 ans mais que c’est efficace. Pas de chichi. Pas d’artifices.
Un titre comme « Hell Demons Rising » nous plonge dans de bien lugubres contrées là où « Satanic Mistress » avec son mi tempo et sa voix nasillarde nous fait penser à un Cradle de la belle époque.
« The Arrival of Baphomet » et cette ambiance à mi chemin d’Immortal et Dark Funeral fait le boulot là où on l’attend. Le refrain entêtant illustre merveilleusement ces années black du début des 2000’s.
MYSTIC CIRCLE, ses claviers, ses guitares mélodiques et son ambiance quasi death nous ramène 20 ans en arrière avec un son plus actuel. Moins synthétique aussi.
Ce nouvel opus démontre que le groupe n’a pas encore dit son dernier mot. Aucune concession n’est faite malgré une « modernisation » de sa production. Mystic Circle demeure une authentique production BM symphonique.