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Quand on compare Sarkozy à un volatile, on pense plus volontiers à un coq ou à un paon qu'à la bestiole évoquée dans le titre. Pourtant, face à la Chine, Sarko adopte une position digne de celle de l'autruche, se plantant la tête dans le sable, sans que l'on sache si c'est pour se cacher les problêmes diplomatiques qui se présentent à lui ou la honte que son positionnement provoqie pour le pays.
On parle quand même là d'un gus qui disait que lui ne serrerait pas les mains pleines de sang de Vladimir Poutine. Deux vodkas plus tard, toute honte bue (!), Vladimir devenait un parangon de démocratie.
Là, c'est un peu la même histoire. La Chine est notre amie, ses marchés surtout. Elle peut donc bien faire ce qu'elle veut au Tibet.
Notre piteux président, qui voulut un temps boycotter la cérémonie d'ouverture s'y rend dare dare, filant même ventre à terre, position du cireur couché qu'il semble de plus en plus affectionner en matière de politique étrangère. Il a même vanté l'amitié inébranlable entre les peuples français et chinois (ce qui inclut très certainement les tibètains).
Plus flagorneur, tu meurs.
Mais notre petit président veut faire un geste quand même. Le Dalai lama sera donc reçu par Carla Bruni. Ah, l'art de la diplomatie à la française, les circonvolutions du Quai d'Orsay, toute une tradition qu'il faut respecter.
Curieux, le petit Nico roulait plus des mécaniques avant la prise de l'Élysée.
Quant à la Chine, elle vient de refuser un visa à un champion olympique américain, trop engagé au goût de Pékin pour le Darfour. Gageons que les américains seront à peu près aussi courageux que le Soleil de Neuilly