L’effet blouse blanche, plus communément appelée syndrome de la blouse blanche, est une forme d’hypertension labile dans laquelle les personnes présentent un niveau de pression artérielle supérieur à la normale, dans un contexte de soins (hôpitaux, cliniques, etc.), alors que ce n’est pas le cas dans d’autres contextes. Les spécialistes pensent que ce phénomène serait dû à l’anxiété ressentie lors d’une visite dans ces environnements médicaux.
Son apparition et son ampleur varient beaucoup d’un individu à l’autre, bien qu’elle soit généralement d’autant plus importante que la pression artérielle de base est élevée, que le patient est âgé et qu’elle est plus fréquente et intense chez les hommes que chez les femmes.
Cette surestimation a été décrite pour la première fois par Scipione Riva-Rocci, un interniste italien, en 1897 pour être vraiment reconnue dans les années 80. L’augmentation de la pression artérielle correspond également à une augmentation de la fréquence cardiaque, les deux valeurs et leur intensité étant liées à l’apparence du personnel soignant (surtout les médecins et un peu moins intensément les infirmières), d’où le nom d’hypertension en blouse blanche.
Les patients souffrant d’hypertension en blouse blanche ne présentent pas les signes révélateurs d’une trépidation et l’augmentation de leur pression artérielle n’est souvent pas accompagnée de tachycardie, ce que confirment les études qui indiquent à plusieurs reprises que 15 à 30 % des personnes considérées comme souffrant d’hypertension légère à la suite d’enregistrements effectués en clinique ou en cabinet présentent une pression artérielle normale et aucune réaction inhabituelle à un stimulus de pression. Ces personnes ne présentaient aucune caractéristique spécifique, comme l’âge, qui pourrait indiquer une plus grande susceptibilité à l’hypertension de la blouse blanche.
Pour savoir si vous êtes sujet à l’hypertension ou au syndrome de la blouse blanche, il conviendra de surveiller :
- Si le sujet est stressé et qu’il craint le milieu médical
- Si le patient est nosophobe
- Si les relevés réalisés varient en fonction des médecins
- Si les mesures à domicile diffèrent de celles prises au cabinet
- Si l’hypertension résiste aux traitements proposés
Le débat et les idées contradictoires tournent autour de la question de savoir s’il serait possible ou non de traiter l’hypertension en blouse blanche, car il n’existerait toujours pas de preuve concluante qu’une augmentation temporaire de la pression artérielle lors des visites au cabinet a un effet néfaste sur la santé.
Avez-vous déjà expérimenté cet effet « blouse blanche » ?
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