Une si belle couleur est un manga en deux tomes de Keiko Iwashita paru dans le magazine Dessert avant Mon coloc’ d’enfer. Alors que le 11e et dernier tome de ce dernier soir bientôt, nous pouvons découvrir son précédent travail. Les deux volumes sortent simultanément chez Pika.
de quoi ça parle ?
Aya, une jeune lycéenne passionnée de dessin, est soupçonnée d’avoir eu une aventure avec son professeur d’arts plastiques et a perdu l’estime de ses camarades. Afin d’éviter toute confrontation avec eux, elle n’a d’autre choix que de les fuir et mène sa scolarité dans une grande solitude. Jusqu’au jour où son lycée accueille un nouvel élève, Aimu. Ce beau métisse franco-japonais, blond aux yeux bleus, repère tout de suite la jeune fille terne et cherche d’emblée à créer une relation intime avec elle. Méfiante et peu sûre d’elle, Aya ne semble pourtant pas prête à ouvrir son cœur meurtri…
Derrière les apparences
Derrière de sales accusations se cache une jeune fille qui doit porter sur ses épaules les conséquences d’un acte qu’elle n’a pas commis. L’effet de groupe aidant, elle n’a pas d’autre choix que de s’effacer littéralement. Ce fardeau si lourd, c’est son professeur d’art plastique qui lui a imposé. Ce dernier rejetant la faute de son agression sur elle. Sa rencontre avec (le très, très, très beau) Aimu va être salutaire. Lui se fiche totalement des rumeurs qu’on lui a collé à la peau. Il est tombé amoureux d’elle et compte bien lui redonner le goût de vivre. Lui- même n’est pas sans un passé douloureux. C’est ensemble qu’ils vont soigner leurs blessures.
Talent en construction
Alors, graphiquement on sent qu’elle se cherche encore, mais ça reste très, très joli et elle a un talent fou pour créer des beaux gosses. C’est grâce à un dessin de Matsunaga que je me suis intéresser à l’autrice au tout début. C’est encore balbutiant, que ce soit la trame, le scénario, la mise en page, mais on sent un vrai potentiel. On retrouve ce qui fait le charme des manga de Keiko Iwashita. Des personnages attachants, fort face à l’adversité et qui ont un background douloureux.
Ce titre en deux tomes est parfait quand on n’a pas envie de se lancer dans une série trop longue. L’histoire est belle, romantique, mais pas sans intérêt. Bien au contraire, elle est porteuse d’espoir et de positivisme.
J’avais hâte de lire cet ancien travail de Keiko Iwashita que j’ai découverte avec Mon coloc’ d’enfer. Une si belle couleur ne m’a pas déçu, une fin certes abrupte, mais une très belle histoire de reconstruction après de fausses accusations.
A partir de 12 ans
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