Eric Ciotti est sur la sellette. A la sortie du meeting raté de Valérie Pécresse et sentant la candidate LR en perdition, le député de la vallée de la Roya aurait déclaré : « préparons nous à soutenir Zemmour au second tour. » Bien sûr l’entourage de Ciotti dément que leur mentor ait tenu ces propos mais ceux qui ont l’expérience des campagnes savent bien que la formule de Ciotti est crédible et vraie. Ils savent que Ciotti soutient Pécresse comme la corde soutient le pendu. C’est par sa faute que la présidente de la région île-de-France tient des discours que des candidats de la droite extrême ne renieraient pas. Les formules maladroites empruntées par Valérie Pécresse aux discours de l’extrême droite (à la demande de Ciotti) ont même conduit Jean-Pierre Raffarin à affirmer que « jamais en campagne électorale on ne doit utiliser le vocabulaire des adversaires. » Et Zemmour comme Marine Le Pen sont des adversaires de Valérie Pécresse. Ciotti pourrait bien être un sous-marin ou une taupe si vous préférez, du sieur Zemmour.
Plus grand monde donc pense que Mme Pécresse sera présente au second tour. Alors Ciotti a dit tout haut ce qu’il avait déclaré il y a quelques semaines : « Entre Macron et Zemmour, je choisis Zemmour. » Il entérine de fait la défaite de Mme Pécresse. J’invite cette dernière à faire avec Ciotti ce que Marine Le Pen a fait avec Nicolas Bay : Dehors les traitres ! Un détail tout de même à l’adresse de M. Ciotti : le général de Gaulle est celui qui sauva l’honneur de la France et la dignité d’une partie de l’armée française dont certains — plus nombreux qu’on croit — avaient préféré la collaboration avec l’Allemagne nazie. Quand Zemmour veut réhabiliter Pétain (sous une forme ou une autre) il insulte la mémoire des courageux résistants à une dictature raciste et antisémite