Snowpiercer // Saison 3. Episode 4. Bound by One Track.
Les wagons abandonnés deviennent désormais des boites à souvenir mais pas vraiment à souvenirs heureux. C’est assez logique de voir les personnages de Snowpiercer passer du temps avec les squelettes qu’ils ont tous chacun dans leur placard. Cet épisode parvient à exploiter le passé de façon intelligente, ce que rarement la série parvient à faire habituellement. Le retour de Melanie Cavill (incarnée par Jennifer Connelly) permet aussi de participer à cette réussite. Ce n’est pas vraiment un fantôme mais plutôt dans le cas de cet épisode la manifestation de la peur et de la douleur que les personnages tentent de mettre derrière eux. Alors que l’on se prépare à de multiples révolutions dans le Snowpiercer et Big Alice, la série a tout de même arrêté un de ses vilains puisque Wilford était menotté à l’issue de l’épisode précédent. L’apparition de Melanie est assez étonnante car je ne m’y attendais pas du tout et le fait de la ramener dans un épisode qui s’attarde beaucoup sur le passé est une assez bonne idée.
Il y a cependant quelque chose qui me gène dans la mécanique un peu fantasmagorique de cet épisode. Les personnages imaginent beaucoup de choses, sortant ainsi un peu le téléspectateur du récit jusqu’à présent introduit dans les trois précédents épisodes. Les surprises sont assez prévisibles (en dehors du retour de Melanie) et puis Wilford est ici probablement ce que Snowpiercer a fait de plus ennuyeux avec lui depuis ses débuts. Ce n’était même pas nécessaire de revenir sur Wilford. J’aurais préféré que Snowpiercer s’attarde sur le reste des personnages et laisse Wilford dans sa prison. Le Snowpiercer a eu pas mal de leader : Melanie, Wilford et maintenant Layton. Plutôt que de poursuivre le feu de l’action la série préfère que ses personnages soient en face de leurs actions et ce qui les hante tous. Si c’est intéressant dans le fond, la forme n’est pas toujours là.
Disons que cet épisode traine la patte par moment et offre de jolis moments réussis à d’autres. C’est d’ailleurs le traumatisme d’Alex qui s’avère être le plus intéressant. Alex avait dix ans quand les wagons ont été abandonnés et tout cela permet de relier son histoire aux horreurs commises par Wilford. Cela renforce la dangerosité de Wilford sans pour autant bousculer la mécanique de la série. Snowpiercer s’intéresse énormément au passé dans le but de construire le futur mais le futur n’est pas très net ici. Disons qu’il est difficile de savoir où est-ce que la série va nous emmener par la suite. Ce que l’on découvre tout de même dans cet épisode c’est que Wilford expérimentait des choses sur le foetus de Zarah (bien que l’on sache que c’était consenti). L’enfant pourrait bien être capable de survivre dans le froid par rapport aux autres générations. Je me demande ce que cela pourrait donner dans les futurs épisodes.
Note : 5.5/10. En bref, le passé bloque un peu le train en marche mais certaines perspectives sont intéressantes pour la suite.
Disponible sur Netflix