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Je ne sais pas si vous le savez, mais à la fin de cet été, je m'envole pour le Canada afin d'y poursuivre mes études;et s'il y a bien un truc qui m'"angoisse", un petit détail qui fait perler la sueur sur mon front et pousse tout mon corps à se balancer d'avant en arrière sur les rythmes d'un symptôme autistique, c'est certainement l'avion.
Je crois qu'il n'y a rien de plus anxiogène, ... bon, hors mis peut être le fait de se retrouver en slip cangourou dans un pièce de 3 mètres carrés sans lumière, en compagnie de Régine qui vous susurre à l'oreille droite son succès suranné des "petits papiers".
Non, vraiment, à part Régine, je crois qu'il n'y a rien de plus anxiogène que l'avion. Ah si, il y a également ce machin à poil vraiment flippant que vous avez surement déjà vu, l'instant d'une seconde d'angoisse. Bref.
En même temps, il faut bien dire que les compagnies aériennes ne font rien pour te rassurer. A peine entré, tout juste mis en confiance par la triple épaisseur de mousse de ton siège classe éco, y'a toujours une hôtesse qui s'acharne à te montrer tout le "matos" qui pourrait t'éviter de crever dans d'atroces souffrances, le tout sur une chorégraphie tecktonik, à la limite du supportable.
Et là, t'as beau essayer de te fixer sur ses yeux, l'imaginer dépourvue de cet ignoble tailleur "Kennedy", pourquoi pas commencer à te faire un film, ou toi, James Bond, tu conclurait avec la dite hôtesse à un "d"ébat sexuel dans les toilettes de l'aéronef;... impossible!
Tout ce qu'il te vient à ce moment là, à défaut d'une érection, c'est toi, le fameux cri hollywoodien, l'avion coupé en deux, le masque à oxygène mal placé en guise de soutien gorge, t'aggrippant aux cheveux de ton voisin de rangé, qui cela dit en passant, dans un souffle, aura vu sa tête séparée de son corps par un morceau de tôle éclaté de l'appareil déjà sifflant, le nez pointant dans un vacarme ahurissant vers la surface bientôt toute proche de l'océan.... Pfouu.
Non l'avion c'est vraiment pas mon truc. A la moindre secousse, à la moindre petite turbulence je panique, j'me mets à faire des trucs bizarres, du genre à réciter en sens inverse la pièce Hernani d'Hugo ou à compter le nombre de poils que j'ai sur les bras, parfois simultanément avec ceux de ma jambes et aussi ceux de..., enfin, des trucs bizarres j'vous disais.
Non j'aime pas l'avion...
J'aime pas la clim des avions, j'aime pas les hublots des avions ni même tous ces repas moins mangeables qu'un gloubi-boulga roulé sous les essailes de Kazimir. ...Non j'aime rien d'tout ça. Et puis merde, si l'avion était si sur, pourquoi tous ces gens, aux airs faussement détendus, se mettent-ils à rentrer dans une trance quasi-mystique et à redécouvrir le reflexe enfantin de l'applaudissement mécanique à chaque fois que les roues touches à nouveau le plancher des vaches?!? Enfin...
Bon, comme ce blogue ne ce veut pas qu'un immense espace, q'un gros bordel ou se deversent les peurs les plus incontrôlées de son auteur, et qu'il a une certaine vocation à transmettre de l'information ( légitimement ou pas), je ne pouvais vous laisser sur ces paroles, qui au delà de vous illustrer mes névroses, n'attendaient aucunes autres réactions de votre part, que la fuite et le repli sur soi.
Donc, histoire de faire ma B.A. "journalistique" et de vous rassurez si éventuellement vous vous apprêtez toujours à prendre l'avion, voici un site très bien conçu et qui entre totalement dans notre thématique du jour "crash et rockn'roll".
Securvol vous propose un baromètre ultra-lisible qui classe les compagnies aèriennes mondiales sur une échelle de A à E.
A: Pas de problème, les sacs à vomi sont réglementaires et les hôtesses briefées sur la dernière chorégraphie de Kamel Ouali.
E: C'est un peu plus emmerdant. Les hotesses vous servent du singe sur un plateau en bois et vous volez les cheveux aux vents ( précisons que le mode décapotable reste moins classe en avion qu'en voiture...).
Un conseil: ne prenez pas l'avion tout de suite et attendez d'avoir digéré ce billet.