Les forces de l'ordre déployées en nombre ne sont pas parvenues à contenir les centaines de personnes présentes lorsque le cortège funèbre s'est ébranlé hors de la Grande cathédrale vers le cimetière, à une centaine de mètres de là. Une foule compacte à laquelle s'était joint le président russe Dmitri Medvedev.
Philippe de Villiers a déploré mercredi qu'aucun officiel français n'ait assisté aux obsèques d'Alexandre Soljenitsyne, auxquelles lui-même était présent.
"Beaucoup de Russes étaient très étonnés que le gouvernement français ne soit pas représenté", a déclaré par téléphone à l'AFP le président du Conseil général de Vendée.
Le grand écrivain était venu en 1993 dans ce département français inaugurer un mémorial aux victimes des "colonnes infernales" durant la guerre de Vendée de 1793 à 1796.
A ces obsèques, "nous étions deux élus français, moi-même et le député Dominique Souchet" (même département et même parti), a poursuivi M. de Villiers, en relevant que côté ambassade, il y avait seulement un chargé d'affaires.
"J'ai expliqué à la famille que les hommes politiques français étaient aux Jeux olympiques", a poursuivi l'élu. "No comment..."
Philippe de Villiers est venu à Moscou "rendre un dernier salut à l'ami personnel et au combattant qui restera dans l'histoire comme le plus grand dissident du XXème siècle", celui "qui nous a débarrassés intellectuellement du communisme".