Les mots ont leur couleur et les baisers aussi
Les uns, du ton pâli des roses effeuillées,
S'envolent tristement vers les cimes brouillées
Où pleure le regret du souvenir transi.
D'autres, dernières fleurs, sur le chemin durci,
Aux pétales de givre, aux corolles fouillées
Dans des pleurs de cristal, sont aux âmes rouillées
D'un blanc immaculé sous le ciel obscurci.
Quelques-uns ont le ton discret des violettes;
D'autres, presque effacés, doux et frêles squelettes,
Me semblent un essaim de grands papillons gris.
Jane de la Vaudère
S'inscrire à la newsletter
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
" Article précédentArticle suivant "