Brandon Vanderkool a un monde bien à lui. Il aime les oiseaux et est doté d'une sensibilité et d'une intuition particulière. Cet être à part préoccupe ses parents, aussi son père le pousse-t-il à se faire embaucher dans la Border Patrol, la police des frontières américaines. Il surveille ainsi la frontière avec le Canada, traquant émigrés ou les trafics de drogue. Curieusement, Brandon accumule les arrestations, son observation hors normes de ce qui l'entoure lui permettant de repérer tous les détails inadéquats. Pendant ce temps son amie d'enfance Madeline se lance dans le trafic de drogue...
Brandon est un personnage très attachant parce que pur. Sa sensibilité est touchante et son rapport à la nature tout artistique. Il est un être de beauté qui ne conçoit pas le mal et qui ne peut s'épanouir dans ce métier si particulier. Il touche ceux qui l'entourent, transmettant son détachement et son amour pour la beauté. Les autres personnages, symboles d'une Amérique décadente gravitent en roue libre autour de cette frontière, qu'il s'agisse du père de Brandon aux prises avec des difficultés dans son élevage de vaches, du père de Madeline révolté dans l'âme ou encore de Madeline elle-même, victime de l'argent facile et des hommes. Entre la peur du terrorisme et la crise économique, chacun tente de s'en sortir, tant bien que mal...
Je l'ai toutefois moins apprécié que les romans précédents de l'auteur. Il manquait un souffle, un supplément d'âme que j'avais trouvé dans les Les grandes marées que je vous conseille davantage.