« The White Darkness » débute en 2015, lors de la traversée totalement insensée du Pôle Sud en solitaire entreprise par Henry Worsley à cinquante-cinq ans, à pied, sans aucune assistance et sans ravitaillement. Tirer un traîneau de près de 150 kg sur 1600 kilomètres, sans personne à qui parler, sans personne sur qui compter, au milieu d’un enfer blanc aux dénivelés extrêmes et aux crevasses mortelles, où les vents et les températures négatives battent tous les records de la planète : de la folie !
Mais, avant de nous raconter l’issue de cette folle entreprise, David Grann effectue un retour dans le temps, remontant à l’origine de l’obsession d’Henry Worsley pour Sir Ernest Shackleton et revenant sur la première expédition polaire qu’il effectua en 2008 sur les traces de son héros : relier à pied les deux extrémités de l’Antarctique en équipe… exploit que son prédécesseur n’avait pu mener à bien !
Malgré un style qui se rapproche plus du journalisme littéraire, voire du documentaire, « The White Darkness » s’avère particulièrement haletant. Pourvu de nombreuses illustrations, l’ouvrage parvient en effet à donner vie à ses grands aventuriers, tout en nous plongeant au cœur même de cet enfer blanc qui invite au dépassement de soi.
Malgré mon incapacité à comprendre ce qui pousse des gens à se lancer de tels défis, j’ai pris grand plaisir à me lancer dans leurs traces et à les accompagner dans leur folie, le temps d’un récit particulièrement bref, mais foncièrement humain et finalement très prenant !
The White Darkness, David Grann, Sous-Sol, 160 p., 16,50€
Lisez également « Le Voyage aux îles de la désolation » et « La lune est blanche » d’Emmanuel Lepage.
Ils ont également traversé l’Antarctique : Yann & Aurélie, Cannetille, Guy, Vincent, Clara, The witch’s library, NoID, Kathel
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