Connaissez-vous Evariste Galois ?

Lors d’une réunion de logistique fut évoquée la vie d’Evariste Galois. Ne me demandez pas comment nous en sommes arrivé à ce génie, mais l’histoire d’un génie est toujours fascinante, et j’ai eu envie de vous la résumer.

Né en 1811, Evariste est un génie mathématique inventeur, entre sa dix-septième et sa vingtième année, de l’algèbre moderne en développant la théorie de résolution possible ou non des équations d’un degré supérieur à cinq. Il aura un destin tragique marqué par la rébellion contre l’autorité et l’incompréhension de ses maîtres.

Une opposition à l’autorité qui lui a certainement barré la route à l’école Polytechnique, la légende prétendant qu’il aurait lancé le chiffon à effacer la craie à la tête de son examinateur devant la stupidité des questions posées. Mais le plus étonnant ne réside pas tant dans l’importance de ses travaux entrepris pendant ses heures perdues au lycée Louis le Grand, que de la manière dont ils furent compilés et transmis.

En mars 1832, une épidémie de choléra sévit à Paris. Galois est transféré le 16 mars à la pension de monsieur Faultrier, près de la place d’Italie. Il est remis en liberté autour du 1er juin et c’est à cet endroit, en mai 1832 qu’il tombe amoureux de Stéphanie-Félice du Motel, la fille du médecin résident. Ce qu’ignorait Evariste, c’est que Stéphanie était fiancée à un jeune homme bien né, Perscheux d’Herbinvil qui, ayant découvert l’infidélité de sa fiancé, décide de le provoquer en duel. Il savait la réputation de son adversaire et dans la soirée qui précéda le duel, il écrivit à ses amis afin de leur expliquer sa situation et dans l’urgence, résumer son œuvre scientifique. Le lendemain, Evariste mourut à l’issue de ce duel, et eut ses derniers mots pour son frère : “Ne pleure pas, j’ai besoin de tout mon courage pour mourir à 20 ans.”

Il est stupéfiant de constater que les travaux d’un gamin entre son 17è et son 20è anniversaire ne furent compris qu’à partir de 1843, soit 12 ans après sa mort, et qu’il est aujourd’hui considéré comme l’un des inventeurs de la théorie des groupe et de la branche majeure de l’algèbre générale, l’actuelle théorie de Galois.