dans mon cœur de brouillard
meurt la chimère des roses
un astre s’assied au bord de mon lit
il est vieux et lézardé
des araignées grises s’en vont à la file
vers l’horizon aux veines noires
elles s’en vont comme pour l’enterrement d’une fée
le vide soupire
mes pauvres rêves ont perdu leurs ailes
mes pauvres rêves ont perdu leurs flammes
ils se serrent les coudes
sur le cercueil de mon cœur
et rêvent de miettes grises
le jour réapparaît
mais je n’ai plus de forces
le ciel descend et me couvre
j’ouvre pour toujours les yeux
***