La ruée vers l’iPhone

D’après le New York Times de ce jour (cliquez ICI), il se serait vendu ce week-end 525 000 iPhones sur les réseaux Apple Store et AT&T. Si ce chiffre est confirmé, ce serait tout simplement colossal, surtout lorsque l’on rappelle que 400 000 iPods furent vendus sur l’ensemble de l’année de lancement. C’est dire si l’attente de ce type de produit est importante de la part des utilisateurs.

Si l’appareil offre les fonctions recherchées, il va maintenant falloir que les opérateurs mettent en place de véritables politiques commerciales pour développer ces services : baisse des prix des connections web, nouveaux forfaits, nouvelles offres,…

Ce sera une véritable problématique pour Apple, car si dans la musique, ils sont parvenus à créer un circuit fermé, cela leur est impossible dans la téléphonie mobile. Les opérateurs de télécoms verrouillent leur réseau 3G afin d’être non seulement propriétaires des tuyaux, mais aussi fournisseurs de services. Qui pourrait leur en vouloir lorsque l’on se souvient des prix astronomiques des licences ?

Apple va donc devoir composer, en Europe surtout. Avec AT&T, acteur peu actif dans l’internet mobile, Apple a pu imposer ses conditions, en exigeant des propriétaires d’iPhone de posséder également un compte iTunes, et en obtenant un partage des revenus sur la vente des contenus multimédias. En Europe, Steve Jobs voudrait développer un partenariat avec un grand opérateur européen sur les mêmes bases, en échange de l’exclusivité de le vente d’iPhone et d’un abonnement minimal de 2 ans.

Même si les opérateurs sont bien conscients que l’avenir est dans le surf mobile, même si la croissance des revenus de la voix et des données est en baisse, les leaders que sont Vodafone et Orange jugent “arrogante” la présente offre d’Apple. Et pour cause, actuellement, les offres les plus populaires de ces deux opérateurs sont le téléchargement de musiques et de vidéos. On comprend aisément qu’ils n’aient pas spécialement envie de partager tous les efforts consentis avec Apple, manifestement très gourmand en pourcentage.

Ces négociations risquent, par conséquent, de prendre du retard, tout comme le lancement de l’iPhone en Europe, initialement prévu pour la fin de l’année. A moins que des opérateurs moins puissants, tel que Mobile T, ne viennent débloquer l’affaire rapidement….