Zeal & Ardor – Zeal & Ardor

Publié le 11 février 2022 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

L’album sort ce 11 février 2022 et nous vous livrons nos impressions!

Quatre années se sont déjà écoulées depuis Strange Fruit. L’énigmatique Manu Gagneux, tel un diable, sort de sa boite, avec un 4ème album qui envoie du lourd.

Pour planter le décors disons que ZAA évolue entre métal-crust et black metal. Je n’ai pour ma part jamais compris en quoi la musique pouvait être qualifiée de négro spiritual tant ces éléments sont parcellaires. Toutefois, aucune étiquette ne semble coller, tant la proposition est originale. Ça n’est là que mon avis. 

Le morceau éponyme démarre tranquillement et monte en intensité au fil des secondes. Cependant, l’ambiance est sombre et froide. Les choses sérieuses démarrent avec « Death to the Holy », sorte d’indus technique faisant parfois penser à du Fear Factory au niveau des rythmiques et du Ministry du côtés des mélodies. Bien plus « metal » que son prédécesseur, ce disque mise sur une ambiance ténébreuse et une mise en place plus sophistiquée que son prédécesseur. 

Ne vous fiez pas aux apparentes accalmies d’« Emersion » véritable morceau atypique du disque. Vaporeux, véloce et mélodique, voilà la recette de ZAA. Une sorte de néo métal 4.0 survitaminée.

La voix écorchée toujours groovy sur « Golden Liar » est d’autant plus surprenante que la minute d’avant Manu se déchire littéralement les cordes vocales. 

Avec « Erase » on bascule dans un autre univers, quelque chose de très torturée – presque angoissant – avec ce « je ne sais quoi » qui fait penser à un Korn mélangeant harmonies vocales, guitares qui trainent et distos burnées. 

Les choses s’intensifient avec « Feed the machine » où les guitares se font tranchantes comme du verre, la voix hurlée, et une double à fond avec l’intégralité des coups doublés à la gratte. 

Avec « J-M-B » on imagine déjà les nuques se briser dans le pit. Au programme : saccades dans tous les sens et plages ultra planantes le tout emmené grâce à un très gros son. 

L’outro quasi dub, qui clôt ce nouveau méfait, est pour le moins surprenante. 

Ce nouvel album est résolument métal. Manu Gagneux parvient habilement à livrer un disque à la fois groovy (mais vraiment groovy!) tout en ne faisant aucune concession sur le côté heavy de l’affaire. Je me réjouis d’entendre ça en vrai sur scène. Il faut dire, à ceux qui n’ont jamais eu la chance de le voir évoluer en live, que ZAA est le genre de groupe à tout donner en live. Un moment d’intensité en perspective. Totalement possédé vous dis-je! Vivement les lives. 

Emmanuel

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