* BNP a annoncé un résultat net en baisse de - 34% au 2nd trimestre 2008. Attendu inférieur à 1,5 milliards €, le profit ressort au-dessus de ce
seuil et permet à la valeur de regagner plus de 5 % sur la séance à 65,06 €, la banque ayant par ailleurs évoqué son absence de besoin concernant la levée de nouveaux capitaux. Le
principal impact lié à la crise du crédit concerne des charges pour un peu plus d'un demi milliard concernant les réassureurs.
* Dexia prend la tête du jour devant sa consoeur ci-dessus et repasse les 10 € en hausse de + 7,29 % grâce aux résultats en forte hausse au dernier trimestre de Ambac (2,80 $ contre 1,67 $
de bénéfice net par action un an plus tôt).
Le rehausseur de crédit permet à Dexia de retrouver le chemin de la hausse, cette dernière ayant une filiale dans le secteur, FSA, dont les déboires la plombe depuis plusieurs mois. Cette
dernière a d'ailleurs annoncé avancer la parution de ses résultats après bourse ce jour conférant au titre un attrait supplémentaire.
Verdict : FSA a perdu 330 millions $ au dernier trimestre compensé par un apport de sa maison-mère de 300 millions. FSA réduit de 32 % le résultat de Dexia. Hors FSA, la banque
franco-belge dégage un bénéfice en hausse de 3 % à 755 millions €.
En dépit de publications de sociétés plutôt favorables émanant de Newscorp, Time Warner ou Cisco qui dépasse ses prévisions de
résultats ou encore de Microsoft qui serait entrain de mettre au point un programme de rachat d'actions pour 20 milliards $, les mauvais résultats de Freddie Mac maintiennent l'indice Dow
Jones dans le rouge en fin d'après-midi.
La perte au 2nd trimestre s'élève au triple du montant attendu par le marché soit 1,63 $ par action contre seulement
0,66 $ au 1er trimestre et après un bénéfice de près de 0,96 $ un an auparavant. Les actionnaires verront par ailleurs leur dividende divisé par 5 au prochain trimestre ce qui déprime
le cours à nouveau en baisse de plus de - 10 % en cours de séance et entraîne à la baisse Fannie Mae.
A la veille de la décision de la BCE sur sa politique de taux qui sera connue à 13H45, le statu quo à 4,25 % est d'autant plus
probable qu'une nouvelle déception concernant la zone Euro est parue aujourd'hui et concerne le coeur même de celle-ci. En effet, les commandes à l'industrie allemande ont régressé de - 2,9 % en
juin et le chiffre de mai a été révisé négativement de - 0,9 % à - 1,4 %.
La hausse attendue est largement balayée par une forte contraction de la demande étrangère à l'inverse des USA qui profitent d'un dollar plus faible. Ces baisses mensuelles portent le recul à -
4,1 % entre les 2 premiers trimestres 2008.
L'euro est à son plus bas depuis la mi-juin légèrement au-dessus de 1 $ = 1,54 €.
Le pétrole prolonge son repli à 117,11 $ sur la hausse des stocks de brut US et la réduction de la consommation américaine sur les 4 dernières semaines.
L'annonce de la BCE demain est susceptible de faire évoluer les anticipations de taux et partant celles concernant le rapport Euro / dollar, sur-vendu actuellement, avec un impact éventuel sur l'once d'or. L'orientation qui sera donnée par la BCE clôture quoi qu'il en soit toute une série de données importantes ces derniers jours avant le chiffre des ventes au détail pour juillet qui paraîtront le 13 août (productivité de l'économie US à paraître vendredi)