Abdul, n’a pas vraiment le morale au beau fixe depuis qu’il sait que sa femme va le quitter. Quant à Diamantis, lui aussi confronté à cette situation, il décide de partir à la recherche d’une prostituée et qu’il a abandonnée 20 ans plus tôt, sans un mot d’explication. Mais voilà, en 20 ans les choses ont bien changé et le grec risque de ne pas retrouver sa bien aimée si facilement…
Tiré d’un roman du regretté Jean-Claude Izzo publié en 1997, Les Marins Perdus est ici adapté par un nouveau venu dans la bande dessinée, Clément Belin, qui a la particularité de bien connaître la mer et les bateaux pour avoir tété lui-même marin dans la marine marchande. Pas étonnant donc que sa passion pour les bateaux cargo et sa bonne connaissance de Marseille (il y habite) rejaillissent dans cette adaptation commencée en 2003.
Si l’action n’est pas vraiment au cœur de ce récit, c’est plutôt l’ambiance ici qui est importante. Emplie de mélancolie, comme les personnages qu’elle présente, cette historie est d’abord celle d’hommes au destin raté, aux d’amours déchus et à l’horizon bouché qui semblent irrémédiablement attirés vers la tragédie.
Clément Belin met tout ça en scène avec une précisons et une passion indiscutable avec un trait et des couleurs aux tons ocres qui retranscrivent plutôt bien c’est moiteur et cette tristesse que l’on ressent à la lecture de cette une histoire pétrie d’ humanité.
Les Marins perdus
scénario et dessins : Clément Belin
d’après le roman de Jean-Claude Izzo
Editeur : futuropolis
88 pages - 16,50€
Parution : juin 2008