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Des Haïkus de la poétesse Chiyo-Ni

Par Etcetera
Des Haïkus de la poétesse Chiyo-NiCouverture chez Moundarren

J’ai trouvé ces haïkus de la grande poétesse classique japonaise du 18ème siècle Chiyo-Ni dans le recueil « CHIYO NI, bonzesse au jardin nu » paru aux éditions Moundarren.

Chiyo-ni (1703-1775) est une nonne bouddhiste et poétesse de la période Edo. Elle excellait aussi bien dans l’art poétique que dans la peinture et la calligraphie. Elle commence à étudier le haïku dès l’âge de douze ans. A l’âge de 17 ans, elle est reconnue par le maître Shiko Kagami (1665-1731). Elle se marie à 18 ans mais son mari meurt deux ans plus tard. Devenue bonzesse en 1754, à l’âge de 52 ans, elle écrit le jour de son ordination : « Je ne rejette pas le monde, mais à cause d’un profond sentiment solitaire d’impermanence je recherche une voie où mon cœur puisse s’abreuver à la source pure qui coule nuit et jour ». Elle se lie avec la plupart des haïjins (auteurs de haïkus) les plus réputés de cette époque. Elle est parfois désignée sous le nom de Kaga no Chiyo.
Elle est considérée comme une des grandes poétesses japonaises.
(Sources : Wikipédia et éditeur, résumés et mixés par mes soins)

Note pratique sur le livre :

Genre : poésie
Année de parution chez cet éditeur : 2005
Edition bilingue (japonais-français)
Traduit en français par Cheng Win Fun et Hervé Collet
Nombre de pages : 106

Poèmes extraits du livre

Des Haïkus de la poétesse Chiyo-Ni
Portrait de Chiyo-ni

les jeunes herbes
entre chaque brin
miroite l’eau

**

désir de femme
profondément enraciné
les violettes

**

le coucou
la page blanche
solitude

**

sous les nuages de pluie
ventre gonflé
la grenouille

**

papillon, papillon
sur le chemin de la fillette
derrière, devant

**

jamais éteint
mon cœur de femme
j’aère mes vêtements

**

fraîcheur !
le bas de ma robe soulevé par le vent
dans le bosquet de bambous

**

le liseron du soir
la grâce
des choses cachées

**

le liseron du matin
malgré la toile d’araignée
a éclos

**

prenant le frais
sur le pont, au milieu de la nuit
des gens qui ne se connaissent pas

**

dormant seule
réveillée par le gel nocturne
pur ravissement

**


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