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Celui-ci n'est pas Graziano, mais il illustre
bien les 'héros' de la FINUL. Allons zenfants.
D’après le quotidien libanais Al-Akhbar d'hier, mardi 5 août 2008, le général Claudio Graziano - Commandant en Chef de
la FINUL - aurait donné l’ordre à la FINUL de localiser le pilote d’avion qui s’éjecterait dans les limites du territoire libanais, afin de lui garantir une protection. S’il se trouve aux mains
de groupes armés locaux, la FINUL devra l’en libérer quitte à avoir recours à la force. Des experts israéliens estiment que le Hezbollah - qui ces jours-ci profère régulièrement des menaces -
tente de réactiver la guerre avec Israël. Le Hezbollah - abondamment réarmé par l’Iran depuis l’été 2006 - pourrait ainsi exploiter des vols de routine préventive israéliens comme prétexte à des
« représailles ».
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A cet égard il est intéressant de relever qu’aujourd'hui, mercredi 6 août 2008, d’après le quotidien libanais L’Orient Le Jour, le leader du Parti chrétien des Forces libanaises Samir Geagea, a dénoncé la fraude d’une récente déclaration ministérielle. En effet l’article 7 du préambule de cette déclaration ministérielle affirme notamment l’attachement du gouvernement libanais à la souveraineté nationale en matière de défense. Or le Hezbollah estime que la déclaration lui accorde le droit de « récupérer » les fermes de Chebaa. Pire, le premier alinéa de l’article 24 de la déclaration autorise le Liban, avec son peuple, son armée et sa « Résistance » (ndlr : terme utilisé au Liban pour qualifier le mouvement terroriste Hezbollah) à « libérer ou à récupérer » les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie « libanaise » de Ghajar. Cet alinéa délirant ne donne pas à l’armée et uniquement à l’armée le droit d’établir une stratégie puisqu’il donne également ce droit au Hezbollah. Les craintes israéliennes sont donc fondées. Si le Hezbollah décide de « libérer ou récupérer » les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie « libanaise » de Ghajar, cela signifie concrètement une nouvelle guerre avec Israël.
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Photo gracieusement offerte par l'office du tourisme du Sud-Liban.
Et puisque le Liban est l’otage du Hezbollah qui lui-même est aux ordres de l’Iran, notons qu’aujourd'hui mercredi 6 août dans la matinée, à la radio israélienne, Shaul Mofaz - Vice Premier ministre israélien et candidat à la succession d'Ehud Olmert à la tête du gouvernement - a affirmé : « Les Iraniens sont la source de tout mal et leur programme nucléaire constitue une menace pour l'existence d'Israël ». Shaul Mofaz a accusé l'Iran de chercher à gagner du temps, « sa stratégie depuis des années », tout en continuant ses travaux. Les USA quant à eux dénoncent la tactique iranienne qui consiste à embrouiller la situation. En clair le Hezbollah menace Israël. Et Israël menace l’Iran.
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Le Liban étant donc l’otage du Hezbollah - lui-même depuis toujours aux ordres de l’Iran - il n’est peut-être pas inutile de revenir sur la récente liquidation du général syrien Mohammad Suleiman pendant le voyage du dictateur syrien Assad en Iran. Le fait est que l’Iran appuie une partie de sa stratégie sur sa capacité de déstabiliser le Proche et le Moyen-Orient par l’entremise du mouvement terroriste Hezbollah. Et dans ce contexte la coopération syro-iranienne est un aspect charnière de cette stratégie iranienne. Or il y a actuellement des négociations israélo-syriennes via la Turquie qui déplaisent aux mollahs intégristes iraniens - et à leur marionnette hallucinée Ahmadinejad – mollahs qui ont en quelque sorte « convoqué » le dictateur syrien Assad à Téhéran. Et voici que pendant le séjour iranien du dictateur Assad, son conseiller en sécurité le Général Mohammad Suleiman est liquidé par un sniper.
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Le raton et le chacal (fable de la Fontaine)
Un avertissement iranien à Assad pour qu’il arrête ses négociations avec Israël ? Ou un assassinat « syro-syrien » pour éliminer un acteur gênant du meurtre de l'ex-premier ministre libanais Hariri ? D’autres évoquent la filière israélienne mais un tel assassinat en pleines négociations avec la Syrie laisse dubitatif. L’ex-vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam - qui a fui la Syrie en direction de Paris pour créer un mouvement d’opposition et renverser Assad - déclare à iran-resist.org : « Suleiman était le chef du service de sécurité du palais présidentiel et le bras droit du président syrien Bachar al-Assad, quasiment son ombre, il était également chargé du courrier présidentiel et de la correspondance avec l’armée. C’est lui qui prenait les décisions pour l’état-major et le ministre de la Défense ».
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Mais cessons les détours syriens et iraniens pour revenir au Hezbollah. Le mouvement terroriste a donc obtenu du gouvernement libanais le droit de semer la pagaille du côté des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la région de Ghajar. Il faut croire que la menace est sérieuse puisque la FINUL est sortie de sa complicité passive avec le Hezbollah pour faire une déclaration inhabituellement bienveillante à l’égard d’Israël : le général Claudio Graziano - Commandant en Chef de la FINUL - aurait donné l’ordre à la FINUL de localiser le pilote d’avion qui s’éjecterait dans les limites du territoire libanais, afin de lui garantir une protection.
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Or la FINUL par et pour elle-même n’en a rien à cirer d’Israël. Si la FINUL aboie c’est qu’elle redoute une offensive du Hezbollah. Une offensive qui ridiculiserait une fois encore les clowns bleus de la FINUL autrement dit de l’ONU. Cette même ONU dont la filiale AIEA négocie sans le moindre succès le nucléaire avec les mollahs intégristes iraniens. Si l’ONU via la FINUL et via l’AIEA fait - une fois encore - la preuve de sa crasse incompétence, cela pourrait finir par irriter sérieusement les USA et Israël. Les déclarations de Shaul Mofaz - vice-Premier ministre israélien - ce matin sont à cet égard un nouvel avertissement. C’est peut-être dans l’intérêt du Hezbollah et de ses commanditaires de ficher le bazar maintenant en pleine période de demi-vacance du pouvoir à Washington et à Jérusalem. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’Israël se laissera faire. A lire et écouter certaines informations stratégiques en provenance de l’Etat hébreu celui-ci n’est pas - au plan militaire - en état d’hibernation. D’ailleurs justement nous sommes en été.
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Miguel Garroté
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