Magazine Régions du monde

Quelques femmes artistes internationales et leurs œuvres majeures( 3)

Publié le 09 février 2022 par Aicasc @aica_sc

Sophie Ravion D’Ingianni

Troisième partie

Dernière partie qui rend compte de nouveau de l’œuvre de quelques femmes artistes dans notre monde et dans la Caraïbe hispanophone.

Guerrilla Girls [1]

Ces artistes se veulent la conscience du monde artistique. Aussi, dans le marché de l’Art des années 80 et 90, la mauvaise conscience a eu pour nom Guerrilla Girls. Elles sont habillées en jupe courte avec des bas-résille et des talons aiguilles associés à un masque de gorille.

Les Guerrilla Girls étaient un groupe de femmes artistes, écrivains, cinéastes et leur succès au début des années 90 a accompagné la crise du marché de l’art. Leur humour, leur provocation étaient leur moteur.

Aujourd’hui encore, les Guerrilla Girls sont un groupe sans doute très hétéroclite de femmes de tous âges, origines, d’orientation sexuelle différente. Elles sont et ont toujours été anonymes. Pour leurs apparitions publiques, elles se servent de noms de code : ceux des femmes artistes et écrivains aujourd’hui décédées comme Frida Kahlo, Eva Hesse, afin de rappeler leur existence.

Leur histoire a débuté en 1985 lors d’une exposition organisée par le Musée d’Art Moderne de New-York qui présentait une grande exposition ou parmi les 169 participants seulement 13 étaient des femmes. La manifestation des Guerrilla Girls devant les portes du Musée resta sans effet sur les passants. Elles en tirèrent la leçon et résolurent de s’en prendre directement au Marché de l’Art avec ses lobbies, collectionneurs, artistes et galeristes, affichant publiquement leur omission dans les rues de Soho à New-York.

Au-delà de leur démarche, les partisanes étaient aussi des femmes masquées. Leur masque de primate était un emprunt à King-Kong, un choix habile grâce auquel on pouvait faire d’une pierre plusieurs coups. Les Guerrilla Girls s’appropriaient l’image de la domination masculine et de la virilité qui font de King-Kong l’ennemi symbolique.

En 14 ans d’existence, elles ont créé plus de 70 affiches ou objets imprimés et ont procédé à de nombreuses actions dénonçant le sexisme et le racisme dans le monde de l’art.

Elles soulevaient aussi, sous le régime de Reagan, aux Etats-Unis des sujets politiques comme l’avortement, la guerre du Golfe, les sans-abri, le viol – leurs coups visaient le politiquement correct.

Elles se sont aussi servies de panneaux publicitaires, de publicités sur les bus, d’annonces dans les magazines. Elles ont organisé des manifestations, ou mis en scène des simulacres de remises de prix, dénonçant constamment le marché de l’Art et ses mécanismes.

Elles demandaient que 50% des artistes présents dans les expositions soient des femmes ou des noirs en dénonçant le fait qu’il y en moins que 10%.

Jenny Holzer [2]

Elle est née en 1950 – elle vit et travaille à New-York.

Le medium avec lequel Jenny Holzer exprime ses messages, déclarations, thèses et anti thèses sur la société, les tabous, le sexe, la violence, la guerre et la mort est le langage.

Pendant ses études, sa référence avait été la peinture abstraite mais son but n’en était pas moins de transmettre des messages et de mettre ses sujets à la portée du public.

Au tout début de son travail, elle commence à imprimer en majuscule des textes d’une ligne sur des tee-shirts ou des affiches diffusées anonymement dans l’espace urbain. Puis, elle appose ses messages sur les cabines téléphoniques ou des murs. Ses phrases se lisaient comme des tautologies sur les rapports sociaux, la politique, la vie quotidienne, la violence et la sexualité, et, obligeait le lecteur a réfléchir.

En 1982, se produit la percée dans l’œuvre de l’artiste. Dans Time-Square à New-York, elle présente ses phrases sur un panneau d’affichage électroluminescent dont les annonces changent constamment – la phrase la plus citée fut : « Protect Me From What I Want ».

Dès lors, elle installera ces supports publicitaires dans les lieux les plus divers : stades de football, banques (au milieu des informations boursières), à Las Vegas. Pour ce faire, Jenny Holzer cherchait à se rapprocher au maximum de la publicité courante et des enseignes lumineuses pour les contrecarrer par contraste. Voilà ce que l’artiste affirma je cite : «aujourd’hui ce sont les femmes qui produisent l’art le plus audacieux des 10 dernières années. Psychologiquement, leu art est beaucoup plus extrémiste que celui des hommes ».

De 1983 à 1985, Jenny Holzer développe  Survival Série, présentée dans une langue plus agressive, avec des contenus sémantiques plus complexes sur des écrans cathodiques ou électroniques, sur des panneaux d’affichage pixellisés et des boites lumineuses. De plus en plus dans son œuvre, ses phrases suscitent la réflexion par la référence humanitaire et le questionnement.

En 1986, Jenny Holzer à l’inverse des écritures lumineuses sans cesse changeantes, met au point un concept de bancs de pierre où sont gravés des textes et sur lesquels les spectateurs peuvent s’asseoir. Ces pièces invitent au repos et à la contemplation.

En 1993, année où la guerre fait rage en Bosnie, Holzer fait imprimer en page d’un grand magazine, avec une encre mélangée de sang de femmes bosniaques, le slogan « Là où meurent des femmes, je suis pleinement éveillée ». Avec cette action, elle a déclenché un scandale public.

En 1994, elle créé une série intitulée Lust Mord (meurtre sadique) dans laquelle elle écrivait des phrases à même la peau des femmes. Elle voulait attirer l’attention sur les nombreux viols et meurtres sadiques comme en Bosnie. Jenny Holzer est fortement engagée pour les Droits de l’Homme.

Holzer réactualise sans cesse ses supports et travaille aujourd’hui avec des technologies les plus récentes.

Frida Kahlo [3]

Elle est née en 1907 et est décédée en 1954 au Mexique.

Entre naïveté, réalisme et surréalisme, Frida Kahlo sut trouver un langage pictural compris aujourd’hui dans le monde entier. L’œuvre de l’artiste mexicaine, comprend environ 200 peintures le plus souvent de petits autoportraits, des natures mortes aux fruits ou des représentations animales. Ses peintures et dessins très expressifs sont des témoignages directs et accablants de sa souffrance de corps et d’âme. Ces tableaux sont si présents, si directs et troublants qu’on les oublie difficilement.

Clouée au lit par la polio durant 9 mois lorsqu’elle était enfant, elle avait gardé une légère déformation du pied. A 18 ans, elle est victime d’un accident de la circulation. Lors de la collision de son bus avec un tramway, une barre lui perfore le ventre, à quoi s’ajoutent plusieurs fractures des vertèbres, du bassin et des jambes. Après 3 mois d’hospitalisation, elle doit garder un corset de plâtre. Pendant son séjour à l’hôpital, Frida Kahlo commence à dessiner, représentant d’abord son accident puis se représentant elle-même. Le 1er autoportrait date de 1926. Elle dira plus tard : « je me peins pace que je passe beaucoup de temps seule et que je suis le motif que je connais le mieux ».

Sa vie fut une constante lutte entre la vie et la mort, un destin qui ne la conduisit pas à se résigner, mais par lequel elle se sentit stimulée toute sa vie, alors qu’elle passe d’innombrables mois alitée.

Dans 2 dessins, Le Rêve ou Autoportrait en rêve 1 et 2 (tous 2 en 1932) et dans le tableau à l’huile le Rêve ou le Lit de 1940, on la voit alitée. Un lit à colonnes et à baldaquin flotte dans les nuages couché sur le baldaquin, un squelette, une des figures de Judas au Mexique, telles que Kahlo et Rivera en possédaient dans leur collection de tableaux. Souvent les tableaux de Frida Kahlo visualisent des choses qui ont déjà dépassé le rêve et qui sont devenues un trauma.

L’artiste doit sans cesse être hospitalisée plusieurs mois pour subir de nouvelles opérations – l’amputation de 5 orteils, plusieurs greffe osseuses, 7 opérations de la colonne vertébrale en un an (1950) puis, l’amputation d’une jambe en 1953, qui, la cloua dans un fauteuil roulant, voilà ce que Frida Kahlo dut subir et assimiler pendant les 44 années de sa vie.

Ses souffrances sont particulièrement marquantes dans l’autoportrait La Colonne Brisée (1944) qui la montre dans un corset d’acier, la colonne brisée en plusieurs endroits symbolisant sa propre colonne vertébrale endommagée.

Du fait de son accident Frida Kahlo ne put avoir d’enfant – 3 fausse couches et un désir maternel inassouvi ont notamment été thématisés dans la lithographie : Frida et la fausse couche (1932), ou dans le tableau Moi et ma poupée (1937).

En 1929, Frida Kahlo épouse Diego Rivera. Tous deux sont membres du parti communiste. Le peintre Diego Rivera, adulé dans sa patrie mexicaine séjourne aux Etats-Unis où il exécute de nombreuses commandes. Pour Frida Kahlo, Rivera est Univers. Ainsi l’un de ses tableaux a pour titre « l’Embrassement de l’Univers, la Terre (Mexico), moi, Diego et Monsieur Xolotl (1939) ».

L’infidélité de Rivera, qui eut notamment une relation avec Cristina, la sœur de Frida, abouti au divorce en 1939. Fin 1940, Diego et Frida se remarièrent.

A la souffrance physique viennent se joindre des blessures plus grandes de l’âme. Bien que Frida Kahlo ait constamment évoqué son désir de mourir dans son journal intime et qu’elle ait plusieurs fois tenté de se suicider, la peinture l’aida à assumer tout son vécu. Son célèbre double autoportrait les Deux Frida (1939) fut peint peu après sa séparation avec Diego Rivera. En 1940, un an après le divorce, la problématique de la double identité faisait place à une nouvelle identité dans l’Autoportrait aux cheveux coupés : l’artiste est assise en costume sur une chaise, les cheveux courts, les ciseaux encore à la main.

Frida Kahlo fut autodidacte et n’a jamais bénéficié de formation académique. Ses tableaux sont peints dans un style réaliste, et plus tard fortement surréaliste, certains suivent les motifs de la peinture folklorique mexicaine comme les petits tableaux – motifs sur métal appelés Retablas.

Bien que Frida Kahlo ait été en relation avec les surréalistes (surtout André Breton) et que beaucoup de critiquent l’avaient assimilée au surréalisme, elle a déclaré : « j’ignorais que j’étais surréaliste avant que Breton vienne au Mexique et me l’apprenne ». Elle-même a pris ses distances par rapport à cette étiquette – je cite : « je n’ai jamais peint de rêves, j’ai peint ma réalité ». Les tableaux de Frida Kahlo sont des images intérieures, des réalités nées de l’intérieur par suite d’une réalité extérieure.

Même si son art est une confrontation avec sa propre biographie, les thèmes représentés, les formes, les modèles et les symboles sont toujours compréhensibles et interprétables pour le spectateur.

Barbara Kruger [4]

Elle est née en 1945 aux Etats-Unis. Elle vit et travaille à New-York et en Californie.

«  Pourquoi nous montre-t’-on une image plutôt qu’une autre ? ».

Tel est l’un des slogans avec lesquels l’artiste s’est fait connaitre depuis le début des années 80. Cette question provocatrice directement adressée au spectateur ramène aux thèmes abordés par ses combinaisons de texte et d’images. Kruger s’y penche sur la manière dont la violence, le pouvoir, la sexualité sont générés par la société, et comment ils sont visualisés pas les mass-médias. La position de Kruger suppose que notre vision de la réalité, notre conception de la normalité, nos rôles sexuels admis et l’acceptation de la violence quotidienne, sont constamment suscité et influencé par l’image et le langage. Ainsi ses photographies aux trames grossières reproduisent des modèles sui sont eux-mêmes des reproductions de grande diffusion. Il s’agit avant tout des livres de photos, de prospectus et de mode d’emploi des années 50, par lesquels les clichés conservateurs furent diffusés avec une insistance particulière.

Elle fabriquera des affiches diffusées dans des espaces publics et institutionnels, des panneaux lumineux, des installations murales, des objets, des livres et même des sacs de courses, empruntant leurs stratégies à la publicité. Les couleurs dominantes de ses textes sont le noir, le rouge et le blanc. Il y a comme un effet signalétique de la mise en page. Pour ses installations Barbara Kruger utilise les murs, les sols, les plafonds comme supports, une sorte de all over qui exclut toute possibilité de regarder ailleurs.

Sandra Ramos [5]

Sandra Ramos (La Havane1969) est une artiste contemporaine cubainePeintregraveusecollagiste, elle explore aussi au moyen d’installations la nationalité, le genre et l’identité dans ses œuvres.

Elle est surtout connue pour ses œuvres mettant en scène son personnage Ariane, qui est composé d’un autoportrait et d’une partie appropriée d’une illustration d’Alice au pays des merveilles.

Ramos s’est installée à Miami, en Floride, et travaille comme artiste en résidence au Bakehouse Art Complex et comme artiste d’exposition sous contrat aux Foutain Head Art Studios. Elle est également une commissaire d’exposition renommée à Cuba, et elle a remporté un prix national pour son travail de commissaire d’exposition avec l’exposition collective La Huella Múltiple (« L’empreinte multiple », en 2003) du Consejo Nacional de las Artes Plásticas (CNAP) à La Havane, Cuba.

Sandra Ramos considère en1993 comme la première année officielle de sa carrière, lorsqu’elle a présenté sa première exposition personnelle « Manera de matar las soledades » au Centro de Desarrollo de las Artes Visuales (CDAV) à La Havane, Cuba. La carrière d’artiste de Sandra a commencé pendant la « période spéciale en temps de paix » de Cuba. Cette période, commencée en 1990, est le résultat de la dislocation de l’URSS et de l’embargo des États-Unis contre Cuba5. Pendant cette période, de nombreuses personnes quittent Cuba, dont le compagnon de Sandra Ramos, parti en 1992. Elle choisit difficilement de ne pas le suivre.

En 2003, l’artiste a fait allusion à la façon dont son expérience de la vie à Cuba a affecté son art en disant : « Mon travail est trop lié à ma vie là-bas et ma vie changerait beaucoup si je partais ». En 1993, Sandra Ramos devient enseignante à l’Institut supérieur d’art, un poste qu’elle occupe jusqu’en 1998. Depuis lors, elle continue à s’impliquer dans le monde de l’art, devenant commissaire d’expositions et donne des conférences et des ateliers dans des institutions et des universités internationales.

L’artiste utilise divers supports pour son art, notamment des peintures, des gravures, des collages, des installations et des animations numériques, mais le support pour lequel elle est le plus connue est la gravure sur bois.

Les peintures, gravures, installations, collages et animations numériques de Sandra Ramos abordent souvent des sujets tabous dans la société cubaine contemporaine tels que le racisme, les migrations de masse, le communisme et les injustices sociales dans la société cubaine contemporaine. Sandra Ramos a été explicite sur la façon dont son art, non seulement recoupe les questions sociales, politiques et mondiales, mais est également fait dans l’intention de faire une déclaration critique sur l’avenir. Elle le fait en utilisant un paradoxe de contradictions de l’idéalisme. Dans son art, elle exprime des sentiments profonds de perte et de deuil qui sont associés aux choix de sa famille, de ses amis et de son partenaire dans la vie. Elle explore le traumatisme qui a accompagné la rupture de tous ces liens et les sentiments de solitude et de désespoir qui en ont résulté.

De plus, elle est connue pour l’expression visuelle de sa relation avec les réalités politiques et sociales de Cuba, en particulier celles qui concernent la diaspora cubaine.

Dans l’ensemble de son œuvre, l’artiste utilise des personnages familiers de la littérature, de l’histoire et du folklore qui non seulement créent un contexte pour son travail, mais expriment également ses opinions politiques ou sociales. Un motif commun dans son travail est l’utilisation d’un personnage nommé Ariadne. L’artiste la présente comme une jeune fille dont le visage semble innocent, sans culpabilité et inconsciente des difficultés de la vie. Le visage du personnage est un autoportrait de l’artiste qui est utilisé dans un contexte surréaliste similaire à celui de la protagoniste d’Alice au pays des merveilles. L’artiste s’approprie ce contexte fictif pour faire un commentaire sur la vie dans le Cuba contemporain. Son travail se prête à une narration qui joue sur les aventures de l’héroïne de Lewis Caroll, mais son personnage est plutôt un explorateur enfantin de Cuba sous le régime de Fidel Castro.

Belkis Ramirez

Belkis Ramírez suit des études d’art et d’architecture à l’Université autonome de Saint-Domingue et obtient un diplôme d’architecture en 1986. Elle complète sa formation en prenant des cours de gravure à l’Université de San José (Costa Rica) et à Altos de Chavón (République Dominicaine), en participant également à des ateliers de photolithographie et de design graphique.

Elle réalise des expositions individuelles à Saint-Domingue, à Valence (Espagne) et à Miami (États-Unis) et reçoit plusieurs récompenses lors de Biennales nationales, ainsi que des bourses et participe à des résidences internationales d’artistes.

Depuis 2009, Belkis Ramírez fait partie du collectif Quintapata avec trois de ses compatriotes : Pascal Meccariello, Raquel Paiewonsky et Jorge Pineda, dont les œuvres individuelles ou collectives sont présentes dans de nombreux évènements artistiques internationaux.

Depuis les années quatre-vingt, Belkis Ramírez incarne, avec un groupe d’artistes de sa génération, le renouveau de la scène artistique contemporaine dominicaine dont on ne peut douter aujourd’hui de la reconnaissance internationale.

Combinant plusieurs médiums, les œuvres de Belkis Ramírez échappent aux genres et catégories traditionnels de l’art, notamment la pratique de la gravure que l’artiste a su réinventer au service d’un propos contemporain et engagé. Sans se limiter à une seule thématique, sa démarche s’inscrit volontiers dans une posture féministe, dénonçant régulièrement l’exil, la violence ou la prostitution qui se manifestent dans le contexte social et géographique de son pays et, plus largement, en Amérique latine.

À travers un langage poétique liant l’imaginaire à la réalité, Belkis Ramírez recourt à un registre figuratif, accessible et familier au sein d’installations participatives. Elle parvient ainsi à transposer réflexion et questionnement personnels en véritable débat public, abordant des sujets sensibles et quotidiens de la société dominicaine qui intéressent tout autant les relations humaines que les questions environnementales.

« Dès les années 90, Belkis Ramírez construit un lexique plastique à partir duquel elle organise et met en scène les matrices en bois de ses gravures. Les œuvres produites durant cette période (La Ultima EstacaDe la misma madera en 1994 ; El peso de la Conciencia en 1995) rendent compte de ses préoccupations. À plusieurs reprises dans ses compositions, l’artiste traite du thème de la répression, de la violence sociale et conjugale, de l’immigration et de l’exode de ses compatriotes vers l’île de Porto-Rico, Les États-Unis ou la Hollande. »[6]

En guise d’épilogue…

Concernant les artistes évoquées, il convient de préciser expressément qu’il s’agit d’ici d’un choix personnel. La tentative ne serait aucunement exhaustive. La liste est très longue pour celles qui n’ont pas pu être présentées.

Bien chaleureusement !


[1] Les Guerrilla Girls sont un groupe d’artistes féministes fondé à New York en 1985 et connu pour créer et diffuser des affiches afin de promouvoir la place des femmes dans les arts. Les membres souhaitent rester anonymes, elles portent des masques de gorille et utilisent des pseudonymes qui font référence à des femmes artistes décédées.

[2] Jenny Holzer, née le 29 juillet 1950 à Gallipolis en Ohio, est une artiste conceptuelle américaine. Le centre de son travail est principalement basé sur la diffusion de ses vers percutants dans des lieux publics. Barbara KrugerCindy Sherman, Sarah Chalesworth, Louise Lawler et Jenny Holzer font partie de cette branche d’artistes féministes émergentes des années 1980 qui cherchent une nouvelle façon de rendre à la narration et aux commentaires, une part implicite des arts visuels.

[3] Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón, simplement appelée Frida Kahlo, est une artiste peintre mexicaine, née le 6 juillet 1907 dans une démarcation territoriale de l’actuelle entité fédérative de Mexico, la délégation de Coyoacán, et morte au même endroit le 13 juillet 1954.

[4] Née le 26 juin 1945 à Newark dans le New Jersey, Barbara Kruger passe par l’université de Syracuse, dans l’État de New York, avant d’entrer, en 1966, à la Parsons School of Design de New York. Promise à une carrière de graphiste, elle devient responsable de la ligne du magazine Mademoiselle à New York.

[5] Sandra Ramos Lorenzo naît à La Havane, au Cuba, le 16 octobre 1969. Bien que Sandra  Ramos ne soit pas issue d’une famille d’artistes, elle est fortement inspirée par la peintre Gloria González, une amie proche de sa grand-mère. De 1984 à 1988, Ramos poursuit ses études secondaires à l’École élémentaire d’arts de l’Académie nationale des beaux-arts San Alejandro, puis étudie auprès notamment de José Bedia Valdés et Leandro Soto à l’Institut supérieur d’art de La Havane de 1988 à 1993, où elle obtient un diplôme de gravure.

[6] (in Berthet Dominique (Dir.), L’émergence d’une autre modernité, Collection Les arts d’ailleurs, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 68.


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