En nous livrant l’histoire de son père, immigré marocain de Figuig, dans l’extrême est du Maroc, Saphia Azzeddine livre non seulement un texte personnel, plein d’émotions, de tendresse et d’autodérision, mais surtout un hommage émouvant à ce père, certes protecteur, parfois maladroit et régulièrement intransigeant, mais surtout bienveillant et débordant d’amour pour ses enfants.
En mêlant sa propre enfance au passé de ce père transmettant ses conviction et ses valeurs en roulant les r, Saphia Azzeddine dévoile ses racines et l’immense richesse qu’elle a reçu en héritage, tout en me faisant progressivement réaliser que je suis finalement fan des Azzeddine sur plus d’une génération. Ah, qu’il m’a séduit ce papa dont je distinguais l’écho depuis le tout premier roman, sans savoir d’où il venait !
Chaque mot déposé par Saphia Azzeddine est une preuve supplémentaire qu’il n’y a pas que les étoiles qui continuent de briller lorsqu’elles sont mortes…
Mon père en doute encore, Saphia Azzeddine, Stock, 282 p., 19 €
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