Dans ses années avec les Castors de Sherbrooke, Nicolas Corbeil terrorisait les gardiens adverses. Repêché par les Maple Leafs de Toronto en 2001, il était un des rares québécois sélectionné par le club. S’il n’a finalement pas fait sa niche avec l’équipe ontarienne, l’attaquant connut une belle carrière à faire scintiller la lumière rouge.
Un marqueur prolifique chez les juniors
Dans le junior, Nicolas Corbeil a joué pour les défunts Castors de Sherbrooke. Il a connu des belles années. Après ses 9 buts à 16 ans, il enchaîna avec des saisons électrisantes de 33, 41 et 31 buts.
« J’ai eu un entraîneur qui m’a fait confiance à mes débuts avec Jos Canale. Il m’a appris à devenir un homme et à jouer de la bonne façon. J’ai été repêché dans la LNH. Je suis très reconnaissant des années que j’ai joué là-bas. »
Nicolas Corbeil
Son brio lui permit d’entendre son nom au repêchage de la LNH de 2001, 88e au total. Les Maple Leafs de Toronto ont fait de lui leur sélection de troisième tour.
« C’était en Floride. J’avais rencontré Toronto deux fois et je savais qu’ils avaient de l’intérêt. Ils avaient fait un échange pour faire ma sélection en troisième ronde. »
Nicolas Corbeil
Être un gars du Québec à Toronto
Suite à cette sélection, tous les espoirs étaient permis. Cependant, un an après cette bonne nouvelle, un ménage s’est fait au sein de l’organisation des Leafs. Ceux qui croyaient en lui, avaient pris la porte.
Dès le camp d’entraînement suivant, il y avait quelque chose de bizarre. Nicolas sentait qu’il ne faisait pas partie du groupe, des préférés, des nouvelles têtes dirigeantes de l’organisation. À sa première entrevue à Sportsnet, le journaliste lui demanda, il se sentait comment, de savoir qu’un seul québécois avait percé l’alignement dans les 15 dernières années.
« À mon premier camp des recrues, on était quatre québécois au camp des Leafs. On était assis ensemble à la table. Un entraîneur est venu nous voir pour nous séparer. Mon coéquipier répliqua que les Finlandais étaient ensemble et pourquoi pas nous? Il s’est fait répondre que ce n’était pas pareil. »
Nicolas Corbeil
Dans les rangs professionnels, Nicolas Corbeil fit la navette entre la ECHL et la LAH. Ses bonnes statistiques à Mississipi, Augusta et Rockford lui ont valu des rappels. En 2006-2007, il est appelé en renfort avec les Admirals de Milwaukee, le club-école des Prédateurs de Nashville. Son joueur de centre était Rich Peverley. Corbeil impressionna avec 9 points durant son séjour, dont 6 buts. Cependant, grosse déception après 13 parties, on lui demanda de retourner à Rockford.
« J’étais fâché. Je n’avais pas le goût de retourner. Malgré que mon équipe a gagné les séries cette année-là à Rockford, dans ma tête c’était fini. Je me suis dit que je retournais au Québec. »
Nicolas Corbeil
De retour au Québec
L’été suivant à un party entourant les festivités de la F1, Nicolas Corbeil fit des rencontres opportunes. On lui offrit un travail chez Labatt. En parallèle, il décida de poursuivre sa carrière de hockeyeur dans la LNAH. Son premier contrat dans la Ligue Nord-Américaine de Hockey en 2007 lui permis d’acheter sa première maison.
En 2014-2015, l’attaquant leva la coupe avec l’Assurancia de Thetford Mines, suite à un beau parcours de 16 parties et 7 buts 18 passes.
356 parties plus tard dans la LNAH, Nicolas Corbeil en a fait allumer des lumières rouges derrière le filet. D’ailleurs en 2016-2017, il fut premier buteur de la ligue. Lors de son temps dans la LNAH, il fut également deux fois le joueur le plus gentilhomme. Au delà du hockey, Nicolas Corbeil n’a jamais refusé une photo d’un fan. D’ailleurs, plusieurs font partie de ses amis encore aujourd’hui. Ce qu’il se rappellera le plus de cette ligue, c’est la camaraderie et les amitiés qu’il aura noué.
Pour écouter l’entrevue complète avec Nicolas Corbeil:
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