Face à l'inflation galopante, les banques centrales jouent encore la montre. Elles ont évoqué la fin imminente de la phase des rachats d'actifs, ainsi que la hausse prochaine des taux d'intérêt. Ce qui n'a pas empêché la réserve fédérale américaine, malgré des taux d'inflation dignes de pays émergents, de continuer à faire progresser son bilan, encore tout récemment.
L'inflation est là pour pas mal de temps
Il faut de très nombreux mois avant qu'une hausse de taux produise un quelconque effet. Celle-ci n'ayant même pas encore débuté, avec une FED qui au contraire continue à stimuler l'économie, on est bien partis pour vivre avec une inflation galopante ces prochaines années. Ceci d'autant plus que la montée des taux a toutes les chances d'être modeste, en tout cas au début.
Comme je l'ai évoqué récemment, cet attentisme peut paraître assez curieux de prime abord. Les banques centrales nous ont habitué dans le passé à beaucoup plus de réactivité. Toute inflation dépassant les 2% provoquait d'ordinaire immédiatement une hausse parfois assez marquée des taux.
Le grand reset monétaire
Aujourd'hui, la donne est différente. Le grand reset monétaire a débuté, permettant aux ménages, entreprises et gouvernements la remise à zéro progressive de leurs dettes titanesques. Face à cette dévalorisation massive de la monnaie (même le franc suisse n'est pas totalement à l'abri), il convient de se positionner comme je l'ai dernièrement évoqué sur des actifs tels que l'or, l'immobilier et des actions de sociétés de qualité et de valeur. Dans une certaine mesure, à petites doses, les cryptos peuvent aussi s'avérer utiles.
Le grand retour du secteur financier
Parmi les actions de qualité et de valeur, les banques et les assurances sont tout spécialement bien positionnées. Le secteur financier a été particulièrement malmené à la suite de la crise des subprimes. Il a traversé plusieurs années de galère et commence aujourd'hui à renaître de ses cendres. On y trouve de nos jours de nombreuses belles sociétés de qualité et à bon prix, alors même que le marché dans son ensemble se situe en très forte surchauffe.
Les financières possèdent de plus un autre atout majeur dans le contexte actuel : elles font partie des rares entreprises (avec les petites capitalisations de valeur) qui parviennent à tirer leur épingle du jeu lorsque les taux d'intérêts progressent. Même si cette hausse tarde à venir, elle viendra, et à un moment donné elle risque même de devenir assez forte. Rappelons-nous que la dernière fois que les taux étaient aussi bas qu'actuellement, c'était dans les années 1950. La suite a été assez spectaculaire...
J'ai récemment étoffé le portefeuille déterminant avec plusieurs titres du secteur financier, comme RVSB, VBFC, LARK, UNTY, UBSG et WKBN. Aujourd'hui je renforce encore avec Allianz (ALVX), Generali (G) et MetLife (MET). En plus d'être bon marché et de qualité, ces titres offrent également un rendement particulièrement généreux (et sûr). C'est suffisamment rare par les temps qui courent pour être relevé.
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