Dans un précédent billet, je disais que beaucoup de phénomènes se conjuguaient pour nous empêcher d'aider notre prochain. De quoi s'agit-il ?
- Nos interprétations sont fausses. Je saute, inconsciemment, de l’observation au jugement. Et je n’écoute plus. Ainsi, je tends à appliquer à l’autre un stéréotype. La personne que je veux aider, par exemple, peut me prêter des intentions qui ne sont pas celles d’un donneur d’aide. Elle me fait entrer dans un mauvais stéréotype.
- La société nous impose des règles qui s’opposent à la relation d’aide. En particulier, elle nous donne des rôles et il est impossible de faire, en temps normal, en public un "examen de conscience" ou de dire que "le roi est nu".
- La société nous impose, dès la naissance, des objectifs et des façons de les atteindre. Ils sont rarement appropriés à une personne donnée. Ils sont même, généralement, la raison principale de nos drames existentiels.
- Finalement, la relation d’aide est une recherche créative tous azimuts. Ce qui "bloque" celui que l'on veut aider est tellement évident qu'on ne le voit plus. Or, nos rigidités intellectuelles nous maintiennent dans les sentiers battus.