Je ne suis pas une usurpatrice: je suis un professeur des écoles (ou la seconde visite de la formatrice des T1)

Bon, trois rentrées scolaires avec, cette année, la première en étant titularisée. Mais c'est un métier où vous vous remettez en question tous les jours. Parce que c'est la première fois que vous proposez cette notion, parce que c'est la première année avec ce niveau de classe, parce que votre séance n'a pas fonctionné, parce que la séance n'a fonctionné qu'avec vos élèves les plus à l'aise (autrement dit ceux qui n'ont pas forcément besoin de nous!), parce que décidément, à l'évaluation, vous vous dites qu'il y avait peut-être juste ce point-là à accentuer.

Remise en question aussi perpétuelle parce que c'est dans mon caractère. Parce que cela fait parti de ma vie. 

Alors des doutes tous les jours, des enthousiasmes presque tous les jours, je suis surexcitée par ce métier de fou. Et tellement déçue de ce que je propose des fois.

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Bon et cette visite alors. 

Vous prenez ce qu'il peut arriver de pire à un professeur sur 3 écoles aux 3 niveaux associés.

Se tromper d'école. Bon bah non, pas encore, même si pour deux d'entre elles je prends le même bus et que si je m'assoupis un peu je ne sais plus à quel arrêt descendre...

Se tromper de pochette avec tout dedans. OUI. Il s'agit de ma journée avec des moyenne section de maternelle où tout se fait avec des ateliers. Alors dans mon calvaire, il s'agissait là de l'école de presque mon quartier, arrivée une grosse 1/2 heure en avance, je me rends compte que je n'ai rien, nada!

Je cours en sens inverse, vers la maison, appelle mon homme qui vient à ma rencontre (en galopant, euh non, en courant, euh non pas vraiment mais en arrivant super vite tout de même).

Résultat: 5 minutes de retard, aucun atelier de prêt sur les tables et mon ATSEM malade, remplacée par une qui ne connait pas les enfants ni mon fonctionnement.

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Et alors? Comment cela s'est passé? Bien, très bien. Merci.

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Professionnelle, exigeante, enseignement très riche et ambitieuse. (ce dernier terme est si éloigné des 40 premières années de ma vie qu'il me bouleverse presque). 

Oui, je suis professeur! Peut-être même un bon professeur!