L'héritière qui cultive d'abord l'impertinence choquante s'invite dans la présidentielle 2008 et rend le meilleur service possible à McCain en soudant derrière lui les seniors de l'Amérique Républicaine "profonde".
En politique, il est difficile d'exister par soi-même. Même les "plus grands" ont d'abord existé en se positionnant contre. Qu'aurait été Churchill sans Hitler ? Plus dernièrement et dans un moindre rapport historique, que seraient Sarkozy sans Chirac, Brown sans Blair, Prodi sans Berlusconi, Merkel sans Schroeder et Obama sans Bush.
Le conflit est un fabuleux créateur. Il ne faut donc pas le fuir mais le rechercher : "dis-moi à qui tu t'opposes, je te dirai qui tu es".
Mais il y a des circonstances où le décalage est tel que le conflit ne peut même pas prendre sérieusement naissance. Imagine-t-on un moineau contester la place à un gorille ? C'est le rapport entre Paris Hilton et McCain.
Cette dernière est tombée dans le piège tendu, volontairement ou pas. S'en prendre notamment à son âge est une erreur considérable au moment où les seniors sont déjà très soudés derrière McCain. Les stratèges du Parti Républicain ont bien joué. Cette réaction est le meilleur effet collatéral possible pour ... leur candidat.