Le nouvel album de l’artiste canadienne Tanya Tagaq est, de façon tout à fait logique, emprunt d’un sentiment humain prédominent, imposant. Il a été produit par un certain Saul Williams et mixé par Gonjasufi – deux artistes également reconnus pour leur personnalité et leur puissance respective.
Tongues est résolument une œuvre complexe, exigeante et dont la beauté se dévoilera derrière son esthétisme voilé par son message hautement optimiste quand bien même réaliste. Il y a de la rage bien entendu, mais aussi de la beauté, de la conscience positive, de l’espoir.
Vous souvenez-vous de son EP Toothsayer il y a quasiment 3 ans ? D’une certaine façon, c’est comme si Tongues poursuivait ce sur quoi la native du Nunavut (territoire à la population amérindienne inuit, c’est-à-dire ces peuples devenus minoritaires avec les colonisations européennes et tout ce qu’elles produisirent et produisent encore aujourd’hui) cherche à mettre en avant : l’histoire de son peuple, ses peuples et de leurs terres.
Comme à son habitude, Tanya chante ou hurle ou parle ou murmure ou narre ou… Sa musique est résolument humaine à tout point de vue et représente toujours une expérience secouante la toute première fois. Ensuite, on commence à prendre du plaisir de se voir la suivre, sur un chemin avec elle, là-haut, dans le Grand Nord canadien… mais aussi dans tout le reste du contient jusqu’au sud chilien et argentin.
Un album est aussi vital qu’essentiel.
(in heepro.wordpress.com, le 04/02/2022)
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Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble