Avouons-le, qui connaissait Marina Petrella il y a quelques mois ? Pas moi en tout cas, je le confesse. A l'instar de Cesare Battisti, c'est une ancienne des Brigades Rouges, le groupe révolutionnaire italien des années 70, surnommées là-bas, les années de plomb. François Mitterrand avait offert à ces anciens terroristes l'asile politique et l'immunité en échange de l'arrêt total des violences. Battisti et Petrella ont bien respecté leur part du marché et on n'a plus entendu parlé d'eux de ce point de vue. Seulement, l'UMP a décidé de renier la parole de la France en livrant ces ex-brigadistes à la justice italienne, sachant qu'ils ont déjà été jugé et condamnés à la prison à vie. Alors, le débat est ouvert entre la rédemption de ces ex-terroristes et la justice, la parole donnée contre le reniement, mais ce sont les mêmes politiques qui renvoient des individus n'ayant plus fait usage de la violence depuis 30 ans, mais proposent d'accueillir des terroristes encore actifs des FARC ! Cherchez l'erreur !
Revenons à Marina Petrella. Depuis que la France a accepté de l'extrader, son état de santé s'est sérieusement détérioré. Au point qu'il a fallu l'hospitaliser et qu'elle semble même en fin de vie. Garder en prison une mourante semblait devenu impossible depuis qu'on avait libéré le faux grabataire Papon, mais la loi n'est pas la même selon que l'on est riche ou pauvre.
Son état a toutefois sensibilisé Nicolas Sarkozy qui a demandé à Silvio Berlusconi de la grâcier. Berlusconi a rétorqué que ce n'était pas de sa compétence, mais de celle du président italien. Et pan sur le bec au petit Nicolas !
Tout de même, admirons la cohérence de sa position : extrader une ex-terrorsite tout en demandant sa grâce ! Personnellement, j'appelle ça de la schizophrénie, mais je ne suis pas médecin. Pire encore, hier, le parquet a décidé la remise en liberté de Marina Petrella pour qu'elle puisse mieux se soigner. Elle est donc mourante, en attente d'extradition, mais libre en attendant la prison à vie en Italie assortie d'un souhait de grâce de la présidence française.
Bon, je reprends de l'aspirine.
Dominik