Peu importe tout ce qui peut être dit sur un artiste. Que cela positif ou négatif, l’important est ce que l’on ressent à l’écoute d’une chanson, d’un album. Tout le reste n’est aucunement significatif de quoi que ce soit.
Évidemment, Fragments est une œuvre attendue au tournant que Bonobo, ou Simon Green pour les intimes, est un nom particulièrement reconnu depuis Animal Magic, ce qui nous fait remonter à l’an 2000 – juste avant qu’il ne signe sur Ninja Tune, dont il est assurément l’un des plus grands noms.
Que ce soit seul ou accompagné de Miguel Atwood-Ferguson sur plusieurs titres, Jordan Rakei, O’Flynn, Jamila Woods, Joji ou encore Kadhja Bonet, l’artiste anglais réussit un album qui, certes, ne vient ni ne cherche à révolutionner quoi que ce soit.
Pour autant, les douze chanson défilent et nous attirent vers elles, chacune à leur façon, avec leur charme. Entre autres, je suis ravi de retrouver Jordan Rakei suite à son magnifique album l’année passée What We Call Life ; Kadhja Bonet dont la présence sur Concrete And Glass de Nicolas Godin me hante encore ; je suis ravi également de percevoir des touches subtiles – est-ce réellement une influence ou mon oreille qui souhaite trouver des repères ? – me rappelant Bicep ou Four Tet.
Au final, difficile de dire que ce nouvel album de Bonobo n’est pas l’un des premiers superbes albums de 2022.
(in heepro.wordpress.com, le 03/02/2022)
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