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Tuamotu (4) Fric, sexe et fin

Publié le 01 juillet 2007 par Argoul

For the end, we discover the other face of the Paradise: dough and sex. Prices are not those agreed upon, and the little girl had touching by an adult during those days. He will be pursued but what a pity! The boat Cobia III is coming back and we board for Papeete.

Mardi 15 : Nous repartons pique-niquer sur le motu en face de nous, au loin. Je ramasse de jolis coquillages mais il me faut en expulser les squatters qui les occupent. Poisson, poisson et encore poisson, accompagnent le pain coco, peu de variété et point de boulanger à Toau.

Mercredi 16 : Pour notre dernière matinée sur l’atoll, nous commençons par préparer nos bagages. La journée est ensoleillée mais sera gâchée par deux fois.

La première fois pour des histoires de sous : la nourriture et les fournitures commandées ne correspondent pas aux prix exigés maintenant.

La seconde fois pour une histoire de sexe : sa mère découvre que sa petite fille de 4 ans a subi « des attouchements » par un frère adulte (47 ans) de l’hôtesse. Elle hurle, je n’ai jamais entendu quelqu’un crier de la sorte.

Ni G., ni V. ne disent un mot alors qu’ils savaient que cela s’était déjà produit avec l’un de leur petit-neveu. Une chape de silence s’installe sur le bateau et, en prime, le prédicateur est du voyage.

Nous arrivons à Apataki une demi-heure avant le Cobia III. Il restera à quai jusqu’à 4h du matin. Entre Apataki et Arutua, il n’y a qu’une grosse heure de navigation. Le bateau a pris du retard et nous ne serons pas à Papeete jeudi après-midi mais un jour entier plus tard.

La discussion a repris de plus belle sur l’avarice et la perversion. Le seul moyen est de couper toute relation avec G. et V. et de diffuser le pourquoi auprès de nos connaissances. La mère aura le temps d’aller porter plainte auprès de la gendarmerie sur les attouchements subis par sa fille. M. et moi restons auprès de la petite ; c’est une enfant agréable, éveillée, elle racontera avec ses mots sa mésaventure de Toau aux marins qui sont décidés à « aller la venger ». Pire, par son récit, elle coupe leur appétit qu’ils avaient pourtant si féroce !

Jeudi 17 : Après un départ difficile d’Arutua (panne de moteur, pluie, mer très agitée), nous arrivons à Aratika un peu après 18h. Quel plaisir ! La journée en mer a été difficile. Restée à l’intérieur du bateau à cause du vent et de la pluie, j’ai joué avec la fillette jusqu’à saturation. Le prédicateur a avalé les provisions d’un autre passager sans demander la permission.

Nous partons vers un petit snack où nous trouvons des brochettes de cœur d’agneau, des panini, de l’eau chez l’épicier et des enfants qui joueront avec l’enfant. Nous sommes pressées de questions par les villageois : pourquoi sommes-nous sur ce bateau ? Qu’y faisons-nous ? Où allons-nous donc ? Et est-ce que la gamine est notre petite-fille ? Notre contre-publicité pour Toau commence. Elle est reçue 5 sur 5.

Nuit à bord, puis direction Fakavara où nous arrivons après 13h à quai. Les aménagements grandioses effectués par Gaston Flosse pour une vite du Président Chirac qui n’a jamais eu lieu commencent à se dégrader. Le jour est férié, le snack n’est pas ouvert. On nous indique un restaurant à 3 km. Les petites jambes de 4 ans n’iront pas jusque là et M. fait avec elle du stop payant. Nous arrivons juste avant la fermeture de 14h. Deux autres passagers nous rejoignent tandis que les autres, arrivés plus tard, seront refoulés : c’est la Polynésie.

Nous prenons notre repas au calme face au lagon, puis nous reprenons la route pour rejoindre le bateau. A peine sommes-nous partis que le chariot élévateur du Cobia passe. Nous faisons signe à son chauffeur, Ricky, pour qu’il embarque la fillette jusqu’à destination. La soirée est calme, toutes les cabines sont occupées. Lundi est la rentrée scolaire et des enfants se mêlent aux parents. Nous arriverons à Papeete après vingt heures de navigation.

Conclusion : Si ce séjour est une bonne approche de la vie aux Tuamotu, la relation entre nos hôtes puamotu et nous est terminée. Le fonctionnement si mauvais du tourisme polynésien a des causes réelles que vous venez d’entrevoir. Les Polynésiens ne sont pas sérieux, ils sont « fiu » de tout. Les touristes ont d’autres îles où se rendre, aussi jolie et bien plus accueillantes. Avis aux amateurs !

Sabine 


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