Bien avant sa première à Broadway, cette comédie musicale sur Michael Jacksonla vie de créait déjà une tempête. Suite à la diffusion de Leaving Neverland, un documentaire télévisé dans lequel deux hommes accusent Jackson de les avoir agressés alors qu’ils étaient garçons, nombreux sont ceux qui ont estimé qu’une nouvelle émission sur scène centrée sur le chanteur était de très mauvais goût. Et pourtant, le box-office a fait de bonnes affaires, prouvant que Jackson est à peu près impossible à annuler.
En ce qui concerne les allégations, MJ se déroule lors d’une répétition pour la tournée mondiale Dangerous de la superstar en 1992, avant les premières accusations publiques contre lui. Cependant, il y a une référence oblique à ses relations avec les enfants. “Qui diable est cette famille qu’il veut emmener en tournée?” interroge un chef d’entreprise exaspéré à un moment donné. C’est un moment étrange dans un spectacle qui vire à l’hagiographie, avec pour personnage central un protagoniste plutôt fade.
En effet le fait que MJ propose un portrait superficiel n’est pas surprenant étant donné que l’un des producteurs est la succession du défunt chanteur. Pourtant, son équipe créative est dirigée par la célèbre dramaturge Lynn Nottage (dont la pièce relatant la vie moderne des cols bleus, Sweat, a remporté le prix Pulitzere) et le directeur-chorégraphe Christopher Wheeldon (l’un des plus grands créateurs de danse travaillant aujourd’hui), et vous vous attendez donc à quelque chose d’au moins plus excitant sur le plan artistique.
Certes, Wheeldon crée des performances exubérantes à partir de certains des plus grands succès de Jackson – “Beat It”, “Billie Jean” et, bien sûr, “Thriller”. Mais tout éclair d’excellence est entravé par le livre de Nottage qui tourne autour d’un dispositif de cadrage plutôt pédant se concentrant sur un journaliste de MTV (Whitney Bashor) interviewant le chanteur réticent.
Dans les flashbacks, l’histoire de Jackson est à peine esquissée. Jackson est devenu célèbre très tôt, alors que le Jackson 5 s’est hissé au sommet des charts en 1970, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Il a été maltraité par son père ambitieux (Quentin Earl Darrington), puis a eu du mal à se réinventer en tant qu’interprète adulte, jusqu’à ce que son album à succès Thriller de 1982 devienne une sensation internationale.
Nottage relate ces phases de la vie de Jackson et son développement arrêté, sans en offrir beaucoup d’informations. Michael hérite de la nature exigeante de son père alors que les personnages lancent des platitudes comme “Il combat des démons que je ne comprends pas.”
Trois interprètes aux multiples talents décrivent Jackson à différentes étapes de sa vie, avec Myles Frost commandant le plus de temps sur scène en tant qu’incarnation la plus âgée, recréant les chansons de Jackson sans effort et ancrant ses excentricités dans un portrait crédible, étant donné qu’il a si peu à travailler avec.
En fin de compte, MJ aurait dû s’en tenir à la chanson et à la danse (un format qui a très bien servi le hit international Thriller Live). Au lieu de cela, il aspire à être à la fois un concert hommage qui plaira aux fans et un portrait sérieux d’une star dysfonctionnelle, et échoue sur les deux plans.
Réservation jusqu’au 4 septembre. Billets : mjthemusical.com
Bien avant sa première à Broadway, cette comédie musicale sur Michael Jacksonla vie de créait déjà une tempête. Suite à la diffusion de Leaving Neverland, un documentaire télévisé dans lequel deux hommes accusent Jackson de les avoir agressés alors qu’ils étaient garçons, nombreux sont ceux qui ont estimé qu’une nouvelle émission sur scène centrée sur le chanteur était de très mauvais goût. Et pourtant, le box-office a fait de bonnes affaires, prouvant que Jackson est à peu près impossible à annuler.
En ce qui concerne les allégations, MJ se déroule lors d’une répétition pour la tournée mondiale Dangerous de la superstar en 1992, avant les premières accusations publiques contre lui. Cependant, il y a une référence oblique à ses relations avec les enfants. “Qui diable est cette famille qu’il veut emmener en tournée?” interroge un chef d’entreprise exaspéré à un moment donné. C’est un moment étrange dans un spectacle qui vire à l’hagiographie, avec pour personnage central un protagoniste plutôt fade.
En effet le fait que MJ propose un portrait superficiel n’est pas surprenant étant donné que l’un des producteurs est la succession du défunt chanteur. Pourtant, son équipe créative est dirigée par la célèbre dramaturge Lynn Nottage (dont la pièce relatant la vie moderne des cols bleus, Sweat, a remporté le prix Pulitzere) et le directeur-chorégraphe Christopher Wheeldon (l’un des plus grands créateurs de danse travaillant aujourd’hui), et vous vous attendez donc à quelque chose d’au moins plus excitant sur le plan artistique.
Certes, Wheeldon crée des performances exubérantes à partir de certains des plus grands succès de Jackson – “Beat It”, “Billie Jean” et, bien sûr, “Thriller”. Mais tout éclair d’excellence est entravé par le livre de Nottage qui tourne autour d’un dispositif de cadrage plutôt pédant se concentrant sur un journaliste de MTV (Whitney Bashor) interviewant le chanteur réticent.
Dans les flashbacks, l’histoire de Jackson est à peine esquissée. Jackson est devenu célèbre très tôt, alors que le Jackson 5 s’est hissé au sommet des charts en 1970, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Il a été maltraité par son père ambitieux (Quentin Earl Darrington), puis a eu du mal à se réinventer en tant qu’interprète adulte, jusqu’à ce que son album à succès Thriller de 1982 devienne une sensation internationale.
Nottage relate ces phases de la vie de Jackson et son développement arrêté, sans en offrir beaucoup d’informations. Michael hérite de la nature exigeante de son père alors que les personnages lancent des platitudes comme “Il combat des démons que je ne comprends pas.”
Trois interprètes aux multiples talents décrivent Jackson à différentes étapes de sa vie, avec Myles Frost commandant le plus de temps sur scène en tant qu’incarnation la plus âgée, recréant les chansons de Jackson sans effort et ancrant ses excentricités dans un portrait crédible, étant donné qu’il a si peu à travailler avec.
En fin de compte, MJ aurait dû s’en tenir à la chanson et à la danse (un format qui a très bien servi le hit international Thriller Live). Au lieu de cela, il aspire à être à la fois un concert hommage qui plaira aux fans et un portrait sérieux d’une star dysfonctionnelle, et échoue sur les deux plans.
Réservation jusqu’au 4 septembre. Billets : mjthemusical.com
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